Dans le cadre de ma formation PPL, nous avons prévu une navigation solo vers un terrain proche. Si les conditions MTO sont plutôt bonnes, la température élevée (ISA+13°C) m’a poussé à bien vérifier les performances au décollage, la piste au départ étant un peu limitative. L’avion avait volé dans la matinée, sans problème signalé. Au point de manœuvre je réalise les essais moteurs : RAS, tout semble nominal Je m’aligne et procède aux vérifications d’usage durant la course au décollage : Puissance dispo, badin actif, pas d’alarme. En montée initiale, vers 200ft sol, je ressens des vibrations inhabituelles et ai le sentiment que le moteur ne tourne pas comme à son habitude. Le vario assez faible n’est pas dû à la seule température élevée.
Si la puissance délivrée n’est pas aussi importante qu’à l’accoutumée, elle semble suffisante pour maintenir le pallier, mais pas pour monter convenablement.
A environ 300ft, je décide de vernir me poser sur le terrain de départ par un circuit basse hauteur.
L’appareil qui passe à la verticale des installations a bien reçu mon message sur la fréquence d’auto-information et m’indique prendre un espacement suffisant pour me laisser manœuvrer. Je pose l’appareil sans encombre et annonce la piste dégagée au trafic qui est alors en base.

Si nous sommes formés à ce type d’exercice, le vivre en conditions réelles est une toute autre expérience.
Veillant la radio, mon instructeur m’a questionné pour savoir si je pouvais monter : Le doute n’était pas possible quant au fonctionnement inhabituel du moteur et le très faible vario ne pouvait pas être dû à la seule température élevée. Les vibrations perçues venant conforter cet avis.
Si je n’ai pas paniqué durant la manœuvre, mon attention a été grandement portée sur le maintien de la vitesse, et j’ai veillé à faire des virages à faible inclinaison (léger overshoot de l’axe, rattrapé en courte final). En revanche mon champ de vision semblait réduit, un peu comme happé par le badin.
Le fait de m’être présenté comme « solo » sur la fréquence A/A a sans doute éveillé l’attention du trafic qui a alors pris ses distances, me laissant plus de disponibilité pour assurer ma trajectoire : merci à lui !

L'élève pilote en solo réagit parfaitement à un faible taux de montée.
Il décide de réaliser un tour de piste basse hauteur parfaitement exécuté.
Le mécanicien découvre un petit débris dans la cuve d'un des carburateur qui explique cette faible puissance.

Actions correctives :
Intervention du mécanicien

Actions préventives :
Information des pilotes via ce REX