Nous étions partis en voyage le vendredi 16/06 pour 3 jours à l'ile d'Yeu depuis Muret. A l'aller la météo était très changeante mais de bonnes conditions se sont présentées à nous pour pouvoir effectuer le voyage sans météo significative. Nous surveillons la météo du dimanche et celle-ci était annoncée bonne selon plusieurs modèles de prévision. Le samedi Matin une perturbation était annoncée de passage du samedi soir au dimanche matin, impossible de repartir avant. De même la semaine suivante était annoncée comme très changeante avec de nombreux orages, sans perspective de pouvoir rentrer. Nous avons donc décidé d'aller tôt à l'aérodrome pour être prêt dès que la perturbation sera passé. Toute la matinée la pluie et des nuages très bas nous ont empêché de partir. Puis vers midi le ciel de traîne a semblé être assez clairsemé pour pouvoir envisager un retour avant le soir. Des orages et super cellules étaient annoncés dans le Sud Ouest à partir de 17h. Vers 14h une éclaircie s'est présentée avec un ciel dégagé (seulement FEW010). Nous avons donc choisi de décoller. En effet sur la côte, 2 couches étaient annoncées par les stations METAR : FEW010 et BKN050. Peu après le décollage, et en s'approchant de la côte nous avons constaté que la couche basse était plus proche de SCT004 et qu'elle était assez épaisse pour rejoindre la couche BKN et former un mur. Aucun aérodrome de la côte n'était accessible. Le retour à l'ile d'Yeu s'est imposé, avec un début de formation de couche FEW005. Nous avons quand même pu atterrir sans encombre.
J'ai fait le choix de ne pas tenter un autre départ ce jour là et de recourir à l'assistance de la FFA pour un rapatriement sur Toulouse.
Grâce à eux nous avons pu rentre à Toulouse et être à Muret le lendemain à 9h. L'avion n'a pu être ramené que le vendredi suivant car la météo ne le permettait pas avant.

Cette expérience m'a permis de connaître mes limites en termes d'analyse météo. J'ai pu aussi voler dans des conditions proches de l'IMC et constater qu'en appliquant ce que j'ai appris, le maintien du vol dans des conditions sûres à pu être effectuer.

La conscience de la situation a été cohérente en fonction des conditions météo prévues et rencontrées.
La décision d'interompre le vol et de faire demi-tour a permis au pilote de rester dans des conditions de vol maitrisées.
Le renoncement n'est pas facile mais il est protecteur.
Savoir qu'il existe dans ce cas une prise en charge de la FFA pour le retour au domicile encourage le pilote à prendre des décisions qui privilégient la Sécurité du vol.

Actions correctives :
Debriefing avec le pilote sur l'aspect positif de sa décision.
Actions préventives :
Diffusion de cet évènement au plan national.