Lors d'un vol local élargi dans le sud de Toussus (incluant un toucher à LFOX), j'ai brièvement (moins de 2 minutes) pénétré dans la TMA PARIS 2 au Nord Est de Dourdan. J'étais à 2,300 ft QNH à l'entrée de la classe A, j'ai immédiatement entamé une descente vers 1500 ft QNH en virant au cap Ouest pour sortir de la TMA au plus vite.
Pour ce vol local élargi, j'ai utilisé ma tablette comme moyen principal de navigation avec en backup la carte 1:250 000 de la région parisienne. Cette dernière est la plus précise au niveau des altitudes maxi de survol en VFR. Si je l'avais utilisée comme moyen principal, j'aurais très certainement anticipé ma descente vers 1500 ft QNH. J'ai souvent volé dans ce secteur durant ma formation mais je n'avais plus fait de vol vers Etampes depuis Avril 2019. Une préparation de ce vol local plus approfondie aurait dû être réalisée avec identification des espaces aériens comme dans le cadre d'une navigation standard. Pour mes prochains vol locaux, j'utiliserai la carte 1:250 000 comme moyen principal de navigation et porterai une attention particulière aux altitudes maximum de vol lors de mon briefing.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Environnement
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
En route
Type de vol :
Local
Type d'évènement :
Infraction RCA
Type d’aéronef :
C 172
Equipement :
Instrumentation classique (aiguille)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
La reprise du vol après un arrêt de plusieurs mois impose au moins un vol d’instruction. Cette règle de bon sens s’impose dans tout aéroclub. Par ailleurs l’emport de passagers impose d’avoir 3 décollages et 3 atterrissages dans les 90 derniers jours. Le piège du vol local élargi est bien la sur-confiance. On pense savoir reconnaître les repères significatifs d’un environnement connu ainsi que les différents espaces aériens et leurs volumes, plancher et plafond. Le vol local élargi s’apparente pourtant à une navigation. Bien que le vol reste dans un périmètre connu et généralement fait sans log de nav, la préparation doit être tout aussi rigoureuse. Il peut être opportun de se poser la question de savoir ce qui a changé pendant la période où l'on n'a pas volé, la réglementation, les zones et espaces réglementés etc. La pénétration non volontaire de certains espaces aériens peut intervenir rapidement si on n’y prend garde. Surtout dans des zones où les volumes sont rapidement évolutifs. Une approche TEM doit être menée à la préparation du vol. Évaluer son propre niveau de connaissances et mettre celui-ci à jour. Évaluer les menaces du jour (Avion, Infrastructure, Météo, Environnement) et mettre en place les contre-mesures qui permettront de rendre celles-ci acceptables. Il est aussi important d’être familiarisé avec les différentes cartes que l’on utilise en vol, quels que soit le support utilisé, tablette ou papier afin de retrouver rapidement l’information. Certaines cartes comportent des cartouches avec le plafond de vol, d’autres pas.
Actions correctives : La sortie du volume de classe A suite la prise de conscience tardive de la position de l'avion.
Actions préventives : Il est prévu de faire un rappel des règles aux pilotes.