En croisière à 2000ft, Vp 130kts, bruit sec ressenti sur la cellule. Suspicion de collision aviaire, mais sans trace apparente sur l'avion. Les paramètres sont normaux, le vol est poursuivi. A l'arrivée, enfoncement constaté sur le bord d'attaque de l'aile gauche.
Comme appris en instruction, la vérification des paramètres moteur et du comportement de l'avion a permis une analyse rapide des conséquences d'une potentielle collision, même si nous n'avions pas de confirmation visuelle. En l'occurence, aucun défaut n'était constaté. Le contact téléphonique avec notre chef mécanicien a permis, à l'aide de photos, de savoir si le vol retour était possible.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Matériel
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
En route
Type de vol :
Navigation
Type d'évènement :
Collision aviaire/Péril animalier
Type d’aéronef :
C 182
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
La période juin-juillet est propice à l'envol des jeunes oiseaux. Toutes les phases de vols sont concernées. Le péril aviaire en croisière reste faible (1,5%). Cette "saisonnalité" est un facteur aggravant de cette menace dont peu de pilotes ont conscience. Pourtant nous évoluons dans le même milieu que ces animaux sans connaitre leurs us et coutumes. Pour eux nous sommes les intrus. Sur le site du STAC (https://www.stac.aviation-civile.gouv.fr/fr/securite-aerodromes/prevention-risque-animalier) existe une étude non exhaustive sur la prévention du risque animalier et notamment les oiseaux. Prendre en compte cette information sous un angle TEM est indispensable à une bonne conscience de la situation. Elle conditionne les actions à pré-activer pour toutes les phases du vol. Toutes les parties d'un avion peuvent subir des impacts. Le bruit induit par ce choc entraine un stress instantané important. La première chose à garder à l'esprit est de piloter son avion (pilotage, trajectoire) puis vient l'instant du contrôle des paramètres qui permettra de prendre une décision sur la conduite du vol. Informer éventuellement le contrôle aérien (fréquence d'info de vol). Une bonne connaissance et application des procédures d'urgence dans toutes les phases du vol permettent de faire face a ce type de problème. Une fois au sol inspecter l'avion pour détecter d'autres impacts. Ne pas re-décoller sans l'avis de la maintenance.
Actions correctives : L'analyse du pilote a permis la poursuite du vol a destination. L'avis du chef mécanicien a permis de ramener l'avion.
Actions préventives : Une information SV est faite à tous les membres du club sur les risques d'une collision aviaire et comment se tenir prêt à y faire face.