Au décollage de Ouessant, un gros goéland se trouve au milieu de la piste. Lorsque je l'aperçois, j'estime qu'il est plus risqué de freiner fort que de continuer le décollage. Ma vitesse est déjà élevée et je décide alors d'essayer de l'éviter en me déportant sur la droite de la piste. Le goéland reste sur place à mesure que j'avance rapidement, probablement à cause du fait qu'il ne m'entend pas, ayant le vent de face. Il ne m’aperçoit qu'au moment où j'arrive sur lui, et pris de panique, il s'élance dans ma direction, sans trop voir où il va. Je prends mon envol au moment où je le passe. Aucun choc. Je pense l'avoir évité de peu mais je préviens la tour qui me répond voir un oiseau mort au milieu de la piste. Je préviens alors que je fais un tour de piste rapide pour me reposer et vérifier qu'il n'y ait pas de dégât sur l'avion. Pendant le tour de piste, un pompier récupère l'oiseau rapidement. Je me pose sans problème et, contact coupé, je constate que l'oiseau s'est pris le bout de l'hélice. Un coup chirurgical lui ayant ouvert le crâne sans le déchiqueter. Aucun dégât à déplorer sur l'avion. Je redécolle alors vers Guipavas, aéroport de prédilection de l'avion.

J'ai eu de la chance vu la taille du goéland... N'ayant eu aucun choc lors de la collision, il n'y a eu aucun stress après collision et lors du tour de piste rapide, et tout s'est parfaitement déroulé. Le passager non plus n'a pas paniqué, ce qui a permis une bonne fluidité dans les actions.

Très bonne réaction du pilote qui a entrepris un circuit court pour venir se poser et vérifier l’intégrité de son avion. Les actions ont été conduites sereinement de façon à ne pas créer un sur accident à l'événement.

Le SGS recommande de s'entraîner à maîtriser le circuit basse hauteur pour revenir rapidement se poser en cas de besoin. C’est un très bon exercice de maîtrise de la trajectoire et de la vitesse, qui en plus de vous sortir un jour d’un mauvais pas, vous fera progresser en niveau de pilotage.