Suite à un vol retour vers LFHI venant du sud, j'étais en train de survoler la RMZ de Valence à une altitude de 2500 ft. J'étais en train de contrôler ma trajectoire et les points de compte rendu, le nez dans la carte afin de signaler au mieux ma position à la radio. Soudainement , en relevant les yeux, j'ai tout juste eu le temps de voir arriver un groupe d'environ 40 cigognes dans le sens directement opposé, même altitude. Sans avoir eu le temps de faire une quelconque manœuvre, nous nous sommes retrouvés en plein milieu du groupe où nous étions complètement entourés de volatiles. Le croisement s'est fait en une fraction de seconde et par chance aucune collision ne s'est produite. Toujours sous le coup de l'étonnement, j'ai continué ma route sur Romans, où nous avions prévu de nous arrêter. Après un contrôle au sol nous avons confirmé l'absence d'impacts.
Si j'avais pu les voir arriver de plus loin, le réflexe à avoir aurait été de remettre plein gaz et monter car les oiseaux ont plutôt tendance à replier les ailes et se laisser chuter.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Environnement
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
En route
Type de vol :
Navigation
Type d'évènement :
Collision aviaire/Péril animalier
Type d’aéronef :
DR 400/140
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Évènement impossible à anticiper. Seule la règle voir et éviter s'applique. En général le péril aviaire est significatif lors des décollages et atterrissages. En altitude le risque se limite souvent à un seul oiseau (essentiellement des rapaces) La partie Est de la vallée du Rhône est utilisée par les cigognes qui quittent leurs quartiers d'été pour leurs quartier d'hiver, elles ont donc une trajectoire nord-sud en été. La migration estivale débute vers le 15 août et dure environ 1 mois, la migration hivernale débute elle vers le 15 février Une cigogne pèse entre 5 et 8 kg donc une collision en vol pourrait avoir des conséquences dramatiques. Les cigognes ne volent pas de nuit, et profitent des ascendances thermiques le jour. Elles volent vers 1000 m d’altitude à une vitesse de 50 km/h environ. Cette navigation était donc le lieu et le moment idéaux pour observer des cigognes à leur altitude de croisière habituelle. Merci à l’équipage pour son retour très instructif sur un risque imprévisible.
Actions correctives : Aucune
Actions préventives : Sensibilisation à ce risque méconnu en préconisant un évitement par le haut