A la suite de la mise en service d’un nouvel avion au sein de l’aéroclub (DR 400 120 CV), n’étant pas lâché sur ce type d’appareil, j’ai demandé à mon instructeur d’effectuer un vol en sa compagnie afin d’être autorisé à voler sur cette machine. Après un briefing prévol et un « amphi cabine » détaillé, nous effectuons le vol. Durant ce dernier, j’effectue un certain nombre d’exercices destinés à me familiariser avec l’avion (mania, décrochages, pannes,…). Le vol se déroule sans problèmes particuliers et nous abordons ensuite une série de tours de piste. Le premier tour s’effectue sans difficultés, l’instructeur m’indiquant diverses mesures correctives à apporter durant cette phase du vol. Après la remise de gaz je m’établis à nouveau en vent arrière. Il est temps de préparer la machine en vue d’un prochain « touch ». J’enclenche la pompe électrique et me prépare à tirer la commande de réchauffage carburateur avant adaptation de la vitesse et sortie des volets. Sur le DR 400 cette commande se situe au centre du tableau de bord, dans sa partie inférieure. A une vingtaine de centimètre sur sa gauche et dans le même alignement, se situe la commande de richesse servant également d’étouffoir. Dans le cas d’espèce elle est clairement identifiée par une pastille rouge rendant, a priori, impossible toute confusion. Et pourtant, au lieu d’actionner la « réchauff » je tire sur la commande de richesse. Le résultat ne se fait pas attendre : le moteur commence à s’étouffer. Je me rends compte de la fausse manœuvre mais déjà, mon instructeur a repoussé la commande sur plein riche. Le moteur retrouve aussitôt un régime normal et le vol se poursuit pour se terminer sans autre incident après un dernier tour de piste.
Cette fausse manœuvre aurait pu avoir de graves conséquences. Je rappelle en effet que nous étions en tour de piste à 900 ft QNH (compte tenu des contraintes locales), soit 700 ft QFE ce qui n’aurait laissé que très peu de marge d’évolution en cas d’arrêt complet du moteur. Je ne peux incriminer l’identification des commandes, bien distinctes tant au niveau de la forme des boutons que de leur couleur respective. Retenons peut-être leur proximité relative qui pourrait être un élément d’explication. Ceci étant, à mon avis, l’automatisme des gestes sans validation personnelle préalable de ces derniers dans un environnement nouveau paraît être l’explication la plus rationnelle d’autant que je suis licencié depuis une trentaine d’années et que j’ai volé et vole régulièrement sur divers appareils au sein de l’aéroclub.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Non défini
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK
Environnement :
Réglementé (Zone R)
Phase de l'évènement :
En tour de piste
Type de vol :
Instruction double commande
Type d'évènement :
Non défini
Type d’aéronef :
DR400
Equipement :
Instrumentation classique (aiguille)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Lors des exercices de pannes, il est nécessaire de commencer par une recherche de panne avant d'engager le processus de panne en campagne avec recherche de panne. Le scénario de panne qui consiste pour l'instructeur et remettre des gaz dès que les actions de recherches de pannes sont vérifiées n'est pas a exclure de l'instruction. En effet, cela sort l’élève du processus "panne en campagne simulé" = "atterrissage en campagne simulé".