Gamme Aérogest : logiciel de gestion pour l'aviation
ATTERRISSAGE DUR SUR AD LIMITATIF.
Ref : HKAAE1LTQI

Dates

Date de déclaration : 04/12/2020
Dernière modification : 04/12/2020
Date de clôture : 04/12/2020

Descriptif de l'évènement

A l'atterrissage à Biscarrosse tout est Ok jusqu'au moment de l'arrondi : l'avion atterrit brutalement et immédiatement après l'impact l'horizon artificiel du G500 laisse place à écran noir avec un message d'alerte. Arrivé en bout de piste l'affichage revient. Une fois le moteur coupé j'inspecte l'avion et j'envoi un message à deux instructeurs pour savoir si c’est problématique (j’oubli de regarder dans le MUB s’il existe une procédure spécifique). Je repars après 40 minutes de pause avant d'avoir une réponse. Au roulage je vérifie le bon fonctionnement du G500 et de la roue avant. RAS sur le vol retour, l’atterrissage est réussi.
Tout d’abord j’analyse le problème à partir de mes souvenirs et impressions. Je fais un atterrissage dur qui entraine une perte d'affichage sur le G500. Dans mes souvenirs je n'ai plus rien sur le G500. Pour moi la logique est la suivant : atterrissage dur car trop rapide et sûrement 3 points.
Mais un doute subsiste : il me semble que la vitesse était bonne.
De là je vais pouvoir revoir mon atterrissage grâce à une vidéo prise par un passager.
En analysant la vidéo je conclu d’autres éléments. En fait mon approche était correcte mais à l’arrondi je cherche à tirer sur le manche sauf que l’alarme de décrochage sonne et sachant que mon avion est lourd et centré plus en arrière que d’habitude je ne cherche pas à trop tirer pour ne pas faire frotter le patin de la queue. Sauf qu’en fait c’est comme si je n’avais pas arrondi : l’avion tombe sur le sol (d’abord le train principal mais rapidement suivi du train avant puisque l’assiette est à peine positive). C’est il me semble ce que peux conclure en confrontant mes souvenirs et la vidéo.
Pourquoi en suis-je arrivé là ? Depuis que je prépare le vol je suis turlupiner par le devis de masse et de centrage. Je n’ai jamais volé avec avion aussi lourd et centré plutôt arrière (tout en étant dans les limites). Je sais que la seule chose à penser pour ne pas frotter la queue de l’appareil c’est de bien bloquer l’assiette. Maintenant il y a plusieurs facteurs qui ont sûrement contribué à manquer cet atterrissage : le trafic plutôt important (nécessité d’effectuer un 360 de retardement), la découverte du terrain, le vent traversier, la piste courte par rapport à Pau (2500m contre 800m à Biscarrosse), le fait d’avoir réussi lors de mon dernier vol (qui était celui du lâcher sur les DR400-155) 5 atterrissages dans différentes configurations (panne volets, PTE, TDP basse hauteur), les passagers, le vol plutôt long pour un pilote récemment diplômé (2h30), l’avion lourd par rapport à mon expérience.
Il aurait fallu appliquer la procédure du MUB et ne pas repartir sans la certitude qu’il n’y avait pas dégâts.
Mieux échelonner les nouveautés qui ont mis une pression inconsciente et consommé des resources cognitives.

Classification de l'évènement

La déclaration concerne : Sécurité des vols (SV)
Catégorie : Non défini
Nature du vol : VFR Jour
Conditions météo : 33014KT ; BKN 2200
Environnement : Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement : A l'atterrissage
Type de vol : Navigation
Type d'évènement : Atterrissage dur
Type d’aéronef : DR 400/140
Equipement : Instrumentation "Full Glass Cockpit"

Evaluation du risque

Traitement de l'évènement


Cumul des difficultés au cours du même vol (vol avec nouvel aéronef, vol long, avion à la MTOM et CG arrière, turbulence et vent de travers, 3 PAX adultes, AD à piste courte, AD nouveau, volonté de rentrer avant CS).

Actions correctives : rappel au pilote de la procédure MUB à appliquer en cas d'incident + vol avec FI après BFG long.

Actions préventives : mise en place d'un groupe de réflexion sur la gestion des pilotes à faible expérience (jeunes brevetés ainsi que pilotes volant peu).

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