De retour d’un vol local effectué dans de bonnes conditions malgré quelques turbulences, la phase d’approche retint toute mon attention avec la présence d’un vent du 130°, 20kt/25kt. Ces conditions étaient déjà présentes au décollage mais pas inquiétantes avec un QFU 120°.
Le pilote précédent m’avertit de la présence de cisaillements en approche. Fort de toutes ces informations mon atterrissage était a priori sous contrôle (du moins je le pensais). Mais une fois les roues posées, j’ai relâché mes efforts sur les palonniers et sans autre forme d’avertissement l’avion s’est brutalement déporté face au vent sans que je puisse contrôler quoique que ce soit. La remise de gaz m’a traversé l’esprit, mais n’étant plus maître de la situation j’ai laissé l’avion quitter la piste en dur et se diriger vers l’herbe. Aucune balise n’a été arrachée, une trajectoire rectiligne qui m’a mené vers le taxiway.
Descendu de l’avion, je n’ai constaté aucun dégât sur l’appareil.
Notre chef pilote étant en instruction au même moment, j’ai pu faire un point avec lui dès son retour. Notre échange s’est conclu par un vol en binôme d’une vingtaine de minutes (merci beaucoup) pour que je comprenne mes erreurs et puisse anticiper un tel évènement à l’avenir.
Je pense, rétrospectivement, que ce vol n’aurait pas dû avoir lieu, la force du vent, même axé sur le QFU, n’était pas compatible. Même pour un vol local, aussi court soit-il, une étude des conditions météo s’impose.

Je pense, rétrospectivement, que ce vol n’aurait pas dû avoir lieu, la force du vent, même axé sur le QFU, n’était pas compatible. Même pour un vol local, aussi court soit-il, une étude des conditions météo s’impose. Je dois également toujours avoir en tête les paramètres de l'avion dans des circonstances dégradées.

Le vent était variable en force et en direction, jusqu'à passer presque plein travers. Lors de son atterrissage, le pilote s'est trouvé confronté à un vent traversier avec des rafales. Lors de l'arrondi, il a décrabé l'avion, mais au toucher des roues a relâché l'appui sur le palonnier. L'avion est donc parti en girouette nez au vent, sans possibilité de rattrapage rapide.

Actions correctives :
Un vol a eu lieu dans la foulée avec le chef-pilote et a permis au pilote de comprendre la gestion du palonnier dans de telles circonstances. Le pilote est reparti confiant.
Actions préventives :
Des sessions de tours de piste avec vent de travers seront organisées par les instructeurs du club pour les pilotes désireux d'améliorer leur technique d'atterrissage par vent de travers.