En dernier virage pour la 36 gazonnée à LFLB, je vois à quelques mètres devant moi 3 hirondelles. Je n'altère pas ma trajectoire et poursuis ma prise d'axe.

Une des hirondelles passe à travers l'hélice sans la toucher et percute le pare brise, droit dans l'axe de mon regard.

Je ne constate aucun dégat apparent, informe le controleur qui venait de m'autoriser à atterrir et poursuit mon approche. Le controleur me demande si j'ai besoin d'assistance ou si c'est juste impressionant. Je réponds que je poursuis car ne constate pas de dégat.

Je vérifie et confirme au sol qu'il n'y a aucun dégat.

J'ai pour habitude en croisant des oiseaux en vol de ne pas manoeuvrer car, vu nos vitesses et la distance à laquelle les oiseaux sont vus, je considère cela très aléatoire et peut perturber l'évitement que l'oiseau entreprend. J'ai de plus l'habitude par mon expérience de planeur d'avoir des oiseaux volant très proches de l'appareil. Il n'y a qu'au sol où j'adapte mes déplacements ou alignement au décollage sur piste large en cas de présence d'oiseaux dans l'axe.

J'ai vécu un effet de surprise important lorsqu'une des hirondelles a finalement raté son évitement et percuté le pare brise.

Je me suis efforcé de passer cet effet de surprise pour :
1) continuer le pilotage de l'avion
2) maintenir ma trajectoire de finale
3) détecter d'éventuels dégats
4) collationner l'autorisation d'atterrissage et en informer le controleur

Me répéter mentalement la phrase "aviate, navigate, communicate" m'a beaucoup aidé à passer rapidement l'effet de surprise et à me remobiliser sur les priorités. Notamment j'ai collationné l'autorisation d'atterrissage avec un léger retard car je souhaitais d'abord m'assurer que la trajectoire et l'état de l'avion étaient correctes.

Je suis désolé d'avoir percuté un oiseau mais j'ai malgré tout eu la chance que ce ne soit qu'une hirondelle et donc suffisament léger pour ne pas endommager l'avion.

Une collision aviaire avec de petits oiseaux est souvent sans risque pour l’avion (ce qui n’est pas le cas avec de gros oiseaux comme les rapaces)
Néanmoins, l’effet de surprise peut entraîner une perte de contrôle.
Notre pilote a effectivement été surpris mais il est tout de suite revenu aux fondamentaux :
- Piloter son avion et assurer la trajectoire, d’autant plus qu’il était en dernier virage.
- Évaluer les dégâts
- Communiquer
Merci pour ce retour d’expérience qui est un exemple de ce qui doit être fait.

Actions correctives : aucune

Actions préventives : communication aux membres du club.