De retour d’un vol local, le DA40 se présente en finale pour la piste 25 L à LFxx. A cause d’une vitesse trop élevée l’avion fait un rebond, et le pilote remet les gaz pour effectuer un autre tour de piste. A ce moment-là la passagère à l’arrière qui est la petite fille du pilote est prise de panique. Le pilote se représente en finale pour une approche. La vitesse est encore bien trop élevée. L’avion finira par faire près d’une dizaine de rebonds et arrêtera sa course en bout de piste 25 L qui fait tout de même plus de trois kilomètres. L’avion fait demi-tour et remonte la piste. Le pilote ouvrira rapidement la verrière encore sur la piste afin de ventiler la cabine ce qui calmera la panique de la passagère. Le contrôleur à la tour qui a assisté à cet évènement téléphonera au chef pilote de l’aéroclub afin de rendre compte de cet atterrissage peu conventionnel.
Au moment de la remise de gaz ma petite fille (13 ans) en place arrière, prend peur. Je vois qu'elle n'est pas bien et je regarde si elle ne panique pas. Je suis autorisé atterrissage et je pense à ce moment-là que je suis très préoccupé par ma petite fille ce qui me fait rater l'atterrissage.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Facteurs Humains
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
vent 300 - 9 à 12 kt
Environnement :
Contrôlé (Classe A, B, C, D, E)
Phase de l'évènement :
A l'atterrissage
Type de vol :
Local
Type d'évènement :
Atterrissage dur
Type d’aéronef :
DA-40 NG
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Le premier atterrissage a été tenté malgré une vitesse trop élevée en finale. La remise de gaz aurait dû être entreprise bien avant la tentative de toucher. Lors de la deuxième tentative le pilote a perdu le contrôle des paramètres de vol, totalement focalisé sur la panique de sa petite fille en place arrière. Il ne sait plus quelle était sa vitesse en finale, ni même s’il a réduit les gaz à l’arrondi. Une chose est sûre, l’énergie de l’avion était beaucoup trop importante pour atterrir puisque les trois kilomètres de piste ont été nécessaires à l’atterrissage, avec une dizaine de rebonds. La panique de la passagère a conduit le pilote à vouloir poser l’avion coûte que coûte malgré la vitesse trop élevée qui aurait normalement dû le conduire à effectuer une autre remise de gaz. Le SGS rappelle la hiérarchisation des tâches par PNC ; Piloter, Naviguer, Communiquer. De toute évidence le pilote à cause de la panique de sa passagère a fait passer le Communiquer avant le Piloter, ce qui est très dangereux. Un pilote doit être capable de gérer ses passagers, et un passager même en panique ne doit pas déstabiliser le pilote au point de ne plus vraiment être capable de tenir des paramètres de vol. Le SGS rappelle également qu’un atterrissage ne doit être que la conclusion d’une finale stabilisée sur l’axe, le plan, et à la bonne vitesse. Si tel n’est pas le cas l’atterrissage ne doit pas être entrepris et la remise de gaz s’impose.
Actions correctives : Le pilote devra faire un vol de relâcher avec le Chef Pilote.
L’avion sera inspecté pour vérification du train d’atterrissage.