Lors d'une séance de tour de piste avec un élève, après un premier touché en piste 25 à Prunay, nous sentons une odeur de brûlé dans le cockpit alors que nous sommes en montée initiale sur le point de virer en vent traversier.
L'élève conserve les commandes et je contrôle rapidement l'ensemble des instruments moteur : tout est normal et je ne décèle aucun bruit particulier qui indiquerait que le moteur ne tourne pas normalement. Je contrôle les côtés de l'avion ainsi que l'arrière et je ne vois aucune fumée.
Je ne vois rien non plus au sol qui expliquerait cette odeur.
Dans le doute je coupe la ventilation d'air frais de la cabine (manette bleu), je reprends les commandes et stabilise la trajectoire en vent arrière derrière l’avion largueur (parachutiste) qui vient de se glisser devant nous dans le circuit.
Je balaye de nouveau les instruments moteurs, tout est OK, je contrôle le détecteur de monoxyde de carbone, OK également.
L’odeur semble s’estomper, je laisse l’élève reprendre les commandes dans la vent arrière qui configure la machine pour l’approche, tourne en base, puis en finale.
Nous nous posons derrière l’avion largueur qui vient de dégager la piste et nous roulons jusqu’au parking du hangar.

Lors de l’inspection de l’appareil au sol, nous nous apercevons qu’un tuyau d’air pendouille sous le capot moteur et qu’un collier de serrage a brûlé et s’est coupé en deux. Nous avons également perdu le pot d’échappement de l’appareil qui semble s’être sectionné.

Fragilité d'une soudure du pot d’échappement identifiée par le constructeur (Service Bulletin RTC-059a)

Actions préventives :
Sensibiliser les pilotes et instructeurs sur la nécessité de vérifier la fixation du pot d'échappement lors de la visite pré-vol.