Lors de la finale sur La Baule, je suis dérangé par des turbulences qui pourraient perturber le plan et l'axe mais sans conséquences.
L'arrondi est normal et le posé tout à fait doux avec un léger décrabage à cause du vent à 20 degrés de l'axe.
Dès les premiers mètres du roulage l'avion commence à tirer à gauche. Je pense alors avoir trop compensé le vent et re évalue le dosage du manche au vent et pied opposé pour tenir l'axe, manche secteur avant pour débloquer la roulette de nez. Rien y fait, l'avion tire de plus en plus à gauche et j'anticipe la sortie de piste; Aucun obstacle apparent. Je tire sur le frein afin de limiter la vitesse. C'est là que la roulette gauche se met à 'sautiller' et flop, flop, flop. J'ai compris. Pneu éclaté. En fait la décélération est rapide et l'avion s'immobilise 2 mètres avant le bord gauche de la piste. Je passe un message radio pour prévenir l'AFIS et coupe le moteur normalement. Nous poussons difficilement l'avion sur l'herbe hors de la piste afin de la libérer.
Une voiture nous est envoyée avec un chariot afin de poser la roue dessus et tracter l'avion au parking.

Tout va très vite. A peine quelques secondes entre le posé des roues et l'immobilisation en bord de piste.
La première difficulté vient de comprendre ce qu'il se passe pour que la trajectoire parte à gauche comme cela sans correction possible. Mais à partir du moment où on pose un diagnostic, l'inquiétude disparait. Surtout lorsque la sortie de piste est évitée.
Les passagers se sont à peine rendu compte de l'événement sauf à se demander pourquoi on s'arrête sur la piste et je passe le message radio de pneu éclaté.
Le verdict sera en fait la chambre à air éclatée par une coupure interne, pneu dégonflé sur la jante.

Bonne maîtrise du pilote qui identifie rapidement le problème et garde le contrôle de l'appareil.

Actions correctives :
Remplacement de la roue crevée.

Actions préventives :