heure : 12H15, plein soleil, température 25 degrés en augmentation
avion : pleins partiel (130 litres), 1 personne à bord.
La piste active est la 03, le vent dominant sur le tarmac est identique aux prévisions, léger 5 KT d'EST. Un avion s'annonce en étape de base, j'annonce à mon tour un alignement pour décollage. Lors de l'alignement je constate que le vent à tourné, il reste léger 5KT mais contre QFU.
Lors de la mise en pleine puissance, les tours mini à 2250tour/min sont atteints et le badin vérifié actif.
Au ressenti je trouve l'accélération plus lente que d'habitude entre 70 et 100 km/h. En atteignant les 100 km/h je tire sur le manche mais ne décolle pas et j'ai la sensation que le le DR400 peine voir qu'il ralenti légèrement. j'interrompt le décollage, et annonce "XX STOP DECOLLAGE" par 2 fois, à destination de l'avion qui arrivait en finale. L'avion répond qu'il maintient, il est suffisamment loin. La piste restante est suffisante pour contrôler le freinage et sortir en sécurité et l'avion en finale se pose ensuite.
A L'observation de la manche à air je remarque que le vent est toujours plein OUEST contre QFU mais légèrement plus fort qu'au décollage. Je pense alors avoir pris une rafale de dos au moment du décollage. Le vent repassera plein EST quelques minutes plus tard. Selon moi des mouvements de convection on pu créer cette rafale de vent contre QFU. Je réalise enfin une accélération arrêt pour vérifier qu'il n'y a pas de problème moteur, celle ci se déroule sans problème et l'accélération est franche jusqu'à 100km/h. Je rentre l'avion en ayant été refroidi par cet épisode, je reviendrai voler à tête reposée !

Lors de cet événement, il semble que le pilote ait été affecté par un cisaillement de vent.
Le jour du vol en question, il semble que la météo fût convective avec des changements de vent notables. Il se peut que lors de la course au décollage, un cisaillement ai retardé l'accélération de l'avion pouvant donné l'impression d'un manque de puissance.
Ce phénomène est très difficile à détecter sur des avions légers, car généralement, les pistes ne sont pas ou peu limitatives. Ce phénomène peut avoir un impact notable sur nos performances au décollage ou même à l'atterrissage.
Le risque sur ce genre d'événement est la poursuite du décollage, suivi par un passage au second régime et l'impossibilité de monter. Le pilote a bien réagi en interrompant le décollage sur le restant de la piste.
Cet événement permet de mettre en lumière un phonème météo difficile détectable. Les pilotes doivent rester conscients de leurs conséquences sur la conduite du vol ainsi que sur les performances de leur machine.

Actions correctives :
-Débriefing avec le pilote
-Rappel sur les cisaillements de vent et leurs conséquences.
Actions préventives :
-Ajout d'un encart dans la gazette du club pour le mois suivant.