Au cours d'une séance de maniabilité je remarque l’évolution de coloration du témoin de présence de Monoxyde de Carbone à l’intérieur du cockpit. La procédure appliquée a consisté en l’ouverture complète des aérations du cockpit et à mettre en œuvre une basse hauteur pour poser l’avion au plus vite. Contact a été pris avec les mécaniciens de l’aéroclub, l’avion a été bloqué au sol. La recherche de panne a été lancée (crique à la base de la sortie d’échappement moteur)
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Non défini
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
SCT 2000 ft
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
En évolution
Type de vol :
Instruction double commande
Type d'évènement :
Non défini
Type d’aéronef :
HR200
Equipement :
Instrumentation classique (aiguille)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Changement de coloration du témoin de présence de Monoxyde de Carbone à l’intérieur du cockpit détectée par l'équipage. Retour terrain et atterrissage d'urgence. L’intoxication au monoxyde de carbone a souvent pour origine l’utilisation du dispositif de chauffage. Sans détection préalable les symptômes ressentis par les occupants exposés à ce gaz peuvent aller d'un simple mal de tête au malaise voir l'évanouissement.
Après cet événement, le pot d’échappement et le collecteur d’air chaud ont été retirés de l’avion. Un défaut d’étanchéité permettait aux gaz de passer de l’un à l’autre.
Actions correctives : Avion immédiatement déclaré "NOGO" par les mécaniciens de l'aéroclub. Réparation du collecteur d'échappement. Actions préventives : - Ce REX - Diffusion large au sein du club sous forme d'un flash sécurité d'une "alerte vigilance" quant à la surveillance du témoin de Monoxyde de Carbone.
La détection a vraisemblablement été facilitée par le fait qu'il y avait 2 pilotes à bord. Les pilotes qui volent en solo doivent avoir le réflexe d'intégrer l'observation régulière de la pastille de CO dans leur circuit visuel. Ceci est d'autant plus vrai que la moitié gauche du tableau de bord étant souvent dépourvue de place pour fixer cette pastille suite à la densité des instruments, elle est souvent reléguée sur la partie droite du tableau, partie que le pilote regarde moins souvent en vol.