Le pilote qui vient de faire un toucher sur la piste principale en 25 G, envisage de faire un atterrissage complet sur la même piste. En vue d’une inspection de piste avant l’atterrissage d’un avion commercial, le contrôleur demande au pilote s’il accepte de se poser sur la piste secondaire en 25D. Le pilote accepte alors qu’il est déjà à la hauteur du tour de piste pour la principale, à 1300 ft QNH. Le pilote manœuvre pour rejoindre la hauteur et la trajectoire pour la piste secondaire à 800 ft QNH. Ne prenant pas la trajectoire idéale, et ne plaçant pas suffisamment tôt son avion sur le bon plan d’approche, dans la bonne configuration, et à la bonne vitesse, il se retrouve trop haut sur le plan et à vitesse trop rapide. Poursuivant son approche, il atterrit long sur la piste et effectue un posé très dur. De retour au parking, il essaie de voir si quelque chose est esquinté. Le pilote suivant prenant l’avion pour son vol, voyant celui-ci inspecter son avion après son vol lui demande ce qui se passe. Il explique qu’il vient de poser assez dur l’avion, du moins plus dur que d’habitude, mais ne voit rien d’anormal. Le pilote prenant lui suggère tout de même de le signaler sur le compte rendu matériel. Celui-ci partira tout de même en vol après un bon contrôle visuel et sans avoir détecter un comportement anormal au roulage, pas de bruits ou de vibrations suspectes. Au retour le mécanicien inspectera l’avion et un jeu très important de la fusée de roue sera constaté. Il ne sera cependant pas possible d’attribuer ce jeu uniquement à cet atterrissage, ou si cela est la cause de plusieurs atterrissages « non conventionnels » et répétitifs.
Analyse de l’évènement : Le pilote s’est retrouvé trop haut et trop vite sur le plan, avec un avion non configuré, parce qu’il n’a pas réussi à se reconfigurer sur une nouvelle trajectoire dans le temps et dans un espace impartis. Il fallait descendre rapidement, resserrer la trajectoire, tout en réduisant la puissance pour maîtriser la vitesse, puis configurer l’avion en position d’atterrissage plus vite que prévu. Cette reconfiguration demandait un niveau de compétence visiblement supérieur à celui du pilote. Le pilote avait un schéma mental prévu pour un atterrissage sur la principale et n’a pas su s’adapter rapidement à un nouveau projet. Mal établi sur sa finale il poursuit malgré tout son approche. Déstabilisé par la petite piste, il effectue un arrondi beaucoup trop haut. Cela a pour conséquence de donner à l’avion une composante verticale qui augmente au fur et à mesure que la portance diminue par la régression de vitesse, provoquant un impact violent sur la piste.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Facteurs Humains
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
Environnement :
Non défini
Phase de l'évènement :
A l'atterrissage
Type de vol :
Non Défini
Type d'évènement :
Atterrissage dur
Type d’aéronef :
DA-40 NG
Equipement :
Non défini
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
En phase d'atterrissage le zone de sécurité se trouve au ras de la piste. Il faut déclencher l'arrondi à environ 3 m du sol, continuer la descente pour finir par un palier de décélération à moins d'un mètre sol, avec une assiette qui augmente progressivement jusqu'à la même que celle de décollage. Au moment du toucher des roues l'avertisseur de décrochage doit sonner de façon continue, si ce n'est pas le cas c'est que la vitesse est trop rapide.
Actions correctives : Refaire des tours de piste avec instructeur.