Tours de piste pour un lâcher machine.
Un Caracal de l'armée en vol d'instruction est présent pour des exercices sur le terrain.

Au troisième tour de piste, une démonstration de PTU est entamée avec visuel sur le Caracal en stationnaire à environ mi-piste (remise de gaz avec baïonnette en finale prévue). Annonce de positionnement en sortie de dernier virage pour la piste 25. A ce moment, le Caracal déjà en l'air annonce son décollage. Une impression d'éloignement horizontal et vertical est alors ressentie depuis l'avion en finale alors que l'hélicoptère n'est pour le moment qu'en montée verticale.
La météo se détériore rapide avec un gros grain arrivant sur le terrain s'accompagnant d'une mauvaise visibilité et de vent turbulents.
Une annonce est faite par l'agent AFIS pour donner au Caracal la position de l'avion. L'hélicoptère décide de se mettre en stationnaire n'étant pas sûr des intentions de l'avion. Je me retrouve alors au dessus du début de bande et décide de continuer l'atterrissage n'étant pas sûr de la remise de gaz avec baïonnette du fait des turbulences de sillages de l'hélicoptère avec sa proximité, de ses intentions ainsi que de la mauvaise météo arrivant par la droite (sens de la baïonnette également). On se retrouve alors à utiliser la piste en même temps que l'hélicoptère en stationnaires quelques centaines de pieds au dessus.

Une fois au sol, un débriefing sur la situation a eu lieu entre les différentes parties pour comprendre l'évènement et en tirer les meilleurs apprentissages.

Une incompréhension des intentions de chacun, la forte attention portée à l'intérieur de chaque appareil pour l'instruction en cours ainsi que la dégradation de la météo sont autant de facteurs qui ont joué un rôle important dans cet évènement.
Le débriefing une fois au sol a permis de mieux comprendre les évènements ainsi que l'environnement d'évolutions très différent de chaque appareil pour avoir une meilleure compréhension et attention dans des situations futures.

L’annonce est faite au Caracal de la présence du DR400 en dernier virage PTU, il entame un changement de position qui est vu par le pilote du DR400 comme une trajectoire.
La météo n’étant pas favorable à une remise de gaz le pilote décide d’atterrir, la menace de la turbulence de sillage s’ajoutant. (7 fois celle d’un avion de même poids).
L’illusion de perception fait que le DR400 s’est posé alors que le caracal n’était pas « piste dégagée ».
Dans ce contexte particulier peut être que d’insister sur la communication auprès du caracal afin qu’il puisse dégager les axes peut être utile. Les exercices militaires sont courants sur cette plateforme et quand la météo devient dégradée la communication entre tous les intervenants peut aider.

Actions correctives : Briefing à l’issue du vol entre tous les intervenants.
Briefer des menaces liées aux hélicoptères en général et à l’utilisation régulière de la plateforme en particulier entre pilote et AFIS.

Actions préventives :