Vers 11h30 le 18/3/22 je fais des tours de piste avec un élève sur l’aérodrome de Calais Marck.
Nous nous presentons suivant les consignes de l’agent Afis pour un toucher-decolé en piste 06.
A la radio nous entendons un avion qui s’annonce et qui va intégrer la vent arrière gauche 06 , pas d’inquiétude pour nous en gestion de trafic.
Lors de redecollage en 06, en montée initiale nous voyons , face à nous mais légèrement à droite et en dessous de notre plan, un avion qui arrive en finale 24, nous virons immédiatement sur la gauche pour assurer l’évitement .
Nous entendons alors un avion qui s’annonce en anglais en courte finale 24.
Je contacte l’agent afis pour lui dire que nous sommes surpris et que cet avion ne s’était pas annoncé avant.
Il nous répond que c’est à nous d’assurer la sécurité et que cet avion était en finale IFR et qu'il avait la priorité.
Tout au long du vol retour vers St Omer je suis pertubé par cette réponse pas très claire de l’agent afis.
Lorsque nous sommes posés sur le terrain de St Omer , j’appelle par télephone la tour pour avoir des eclaircissements sur la situation vécue.
L’agent Afis me confirme qu’’il savait qu’il devait avoir une arrivée IFR. L’avion est arrivé beaucoup plus vite que prévu , cet avion était en contact avec le SIV de Lille et a contacté Calais qu'en courte finale, l’agent afis n’était pas en contact avec lui lors de notre redecollage en 06 .

Vigilance accrue et assurer sa séparation même si on se sent plus en sécurité sur un terrain sur lequel il y a un agent afis.
Initialement j'ai eu un doute en pensant que l'avion qui arrivait en face de nous était celui qui s'était annoncé en vent arrière et qui aurait pu faire une erreur mais non , c'était bien un 3ème avion qui ne s'est annoncé qu'en courte finale 24 en arrivée IFR

Evènement assez atypique mais très dangereux dont la cause parait être extérieure à l'ensemble des protagonistes entre un agent AFIS qui n'a pas eu de contact avec l'avion en procédure IFR lorsque le DR400 remet les gaz lors d'un posé/décollé et, un pilote en IFR qui est stabilisé sur la finale 24 lorsqu'il s'annonce pour la première fois avec Calais-Info et n'imagine probablement pas avoir un avion sur sa trajectoire, étant prioritaire sur les VFR compte tenu de la présence de l'agent AFIS.
Soit Lille Approche l'a libéré trop tardivement quand bien même la présence d'un avion en VFR en circuit devait être connue grâce au transpondeur, soit le pilote a tardé à contacter l'agent AFIS conduisant ainsi l'avion en IFR à évoluer sans pouvoir être détecté et d'autant plus que l'agent n'a pas de report des transpondeurs.
On peut se demander s'il ne faut pas revoir les conditions de gestion d'un trafic IFR en arrivée sur un terrain tel que Calais. La présence d'un instructeur à bord du DR400 a permis de détecter la présence de l'appareil et réagir par une manoeuvre d'évitement.
Que ce serait-il passé dans le cas d'un élève en vol solo qui aurait été beaucoup plus absorbé à gérer sa machine en montée tout en étant en confiance avec un agent Afis qui ne l'aurait pas informé de la présence d'un trafic opposé, et pour cause, il ne le savait pas lui-même

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