Au retour de mon vol je gare l'avion le long du hangar. Je suis abordé par le pilote suivant qui me dit de ne pas rentrer l'avion car il compte le prendre. Je le préviens qu'il reste environ 8 gallons et il me demande de l'aider à faire le plein. On déplace les portes du hangar, je connecte l’avion à la prise de masse, lance la pompe et commence à remplir l'aile droite qui est la plus proche de la citerne. Puis nous déplaçons l'avion pour pouvoir remplir l'aile gauche. Au moment de commencer le plein de l'aile gauche, je réagis, en lisant l'affichette près du bouchon de réservoir que je me suis trompé de carburant. J'ai mis de l’essence à la place du JET A1. L’avion est arrêté de vols jusqu'à la vidange des réservoirs.
L’erreur peut paraître impossible, car le type de carburant est bien indiqué sur les citernes de JET A1 et d’essence. Je n'y ai pas fait attention. J'avais pourtant l'habitude d'utiliser les deux stations d’avitaillement, le JET A1 pour les DA40NG et l’essence pour les Aquila, mais je n'ai pas volé avec un Aquila depuis dix-huit mois et n'ai réagi que tardivement à mon erreur.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Facteurs Humains
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
Environnement :
Contrôlé (Classe A, B, C, D, E)
Phase de l'évènement :
Après l'arrêt moteur
Type de vol :
Autres
Type d'évènement :
Avitaillement
Type d’aéronef :
DA-40 NG
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
L’aéroclub dispose d’avions qui utilisent des carburants différents. Le JET A1 pour les DA40 à moteur diesel, du SP95 pour les avions à moteur Rotax, et de la 100LL pour ceux motorisés avec des Lycoming. Pour éviter toute erreur dans l’utilisation des carburants ou de l’huile, le club a stationné ses avions en les regroupant par type de motorisation avec carburant et huile correspondants dans chaque zone. Une procédure stricte sur l’avitaillement est mise en place. Elle est enseignée pour les lâchers machines, détaillée dans un guide des bonnes pratiques que tous les adhérents doivent connaître. Il est donc difficile de faire plus pour prévenir ce genre d’erreur. Le pilote indique que cela fait dix-huit mois qu’il n’avait pas volé sur Aquila, donc pas utilisé de carburant SP95, et pour autant il utilise cette station d’avitaillement avec un avion ne correspondant pas à ce carburant sans que cela ne l’interpelle.
La faute est d’autant plus incompréhensible, que deux pilotes sont impliqués et qu’aucun ne s’est rendu compte de cette erreur de carburant.
Le SGS ne peut qu’inviter les pilotes à plus de concentration dans toutes les actions qu’ils entreprennent dans le milieu de l’aviation dès lors que la porte de l’aéroclub est franchie.