Départ de l'aerodrome de Muret en DR400-180 pour une navigation aller-retour pour effectuer un survol du Pic du Midi. Nous sommes 4 à bord, le début du vol et la montée se passe sans encombre, en relation avec le SIV de Toulouse puis de Pyrénées.
Nous effectuons un premier tour du Pic du Midi au niveau 110, puis un second. A la moitié du deuxième tour, j'aperçois le voyant "charge" s'allumer, je confirme immédiatement le voyant grâce à l'indicateur de charge batterie qui est en effet au début de la zone rouge.

Dans un premier temps, pour ne pas inquiéter mes amis, je ne dis rien, je coupe l'alternateur puis le remets, la panne persiste et j'informe mes passagers de la panne, puis le contrôleur en lui précisant que je revenais vers lui.
Nous sommes dimanche, Muret est à 30 bonnes minutes de vol, mais surtout en auto-information ce jour-là, je prends donc la décision de dérouter à Tarbes, un terrain connu et sur lequel je sais qu'un contrôleur sera au courant que j'arrive et qui assurera pour moi ma sécurité en vol et en approche vis-à-vis des autres traffics dans le cas où la batterie viendrait à couper. Je me déclare donc "Pan pan" à Pyrenees Information avec pour intention un déroutement sur Tarbes Lourdes.
Tout en descendant, j'ouvre le manuel de vol afin de trouver la check-list liée à la panne de charge et je la déroule complètement, la panne n'est toujours pas résolue. Je débranche les fusibles de l'ADF et du DME afin d'allonger la durée de vie de la batterie. J'explique aussi à mes passagers que même dans le cas où la batterie viendrait à tomber à plat, le moteur continuera de tourner afin de rassurer tout le monde.
Je suis transféré avec Tarbes Tour, le contrôleur me propose d'intégrer directement le circuit en base droite pour la piste 02 ce que j'accepte. L'atterrissage se passe sans encombre, toujours avec de la batterie et dans une ambiance détendue à bord, l'avion sera immobilisé sur le parking de l'aviation générale.

Lors de mon test PPL, passé il y a un peu plus d'un an, mon exercice de déroutement avait été celui lié à une panne de charge, j'avais donc encore la procédure en tête.
Le fait que Muret était en auto-information, avec quelques traffics en l'air au moment de mon départ ce jour là, m'a incité à jouer la carte de la sécurité en déroutant à Tarbes et de ne pas revenir sur la plateforme n'étant pas sur de pouvoir prévenir de mon arrivée.
De plus, la bonne connaissance de l'assistance rapatriement FFA m'a consolidé dans mon choix de dérouter sans avoir à réfléchir aux potentielles contraintes pour revenir à Toulouse ensuite.

Lors d'un vol au dessus des pyrénées (4 personnes à bord), le voyant CHARGE du panneau d'alarmes s'allume. A ce moment du vol, l'altitude est FL110.
Le pilote en tient compte et confirme la panne en observant l'indicateur de charge dans la zone rouge de l'indicateur.

Le pilote tente de couper/remettre l'alternateur, sans succès. Il informe les passagers en expliquant calmement la situation.
Il fait ensuite le point sur la situation et décide de se dérouter et déclare "pan pan" sur la fréquence d'information.
Pendant la descente, il ouvre le manuel de vol et déroule complètement la procédure liée à cette panne, toujours sans succès.
Il débranche les fusibles des équipements non essentiels à la poursuite du vol afin d'optimiser la durée de vie de la batterie et se pose sans encombre sur le terrain de déroutement.

Analyse.
Cette situation a été gérée de façon appropriée par le pilote.
Sa première priorité a été la trajectoire, puis il a fait un bilan de la situation, il a utilisé les procédures du manuel de vol et a tenu compte de ses passagers en leur expliquant calmement la situation. Il a aussi su tirer profit des ressources à sa disposition, à savoir déclarer "Pan pan" pour obtenir l'aide du contrôle aérien.
L'appareil a été dépanné quelques jours plus tard, et les mécaniciens ont confirmé qu'une cosse d'un câble de puissance de l'alternateur était dessertie.

Actions correctives : résolution de la panne par la maintenance.