[Rebonds à l'atterrissage en WT9]
De retour de vol par vent d'Autan bien établi et turbulent, le pilote présente le WT9 en piste 15 pour l'atterrissage avec deux crans de volets.
L'avion se pose, re-décolle sur une rafale, rebondit par deux fois puis le pilote remet les gaz, l'avion redécolle alors après avoir touché la piste une dernière fois.
Le pilote tente à nouveau d'atterrir par deux fois, volets au premier cran en se présentant à la vitesse de 115km/h: à chaque tentative il remet les gaz constatant que l'avion flotte un long moment au dessus de la piste sans se poser. Lors de sa quatrième tentative, le pilote se présente avec deux crans de volets en trimant l'avion un peu plus à cabrer, l'atterrissage se déroule sans problème.

Commentaire du pilote:
J'aurais dérouté si je n'étais pas parvenu à atterrir après ma dernière tentative, j'avais alors une autonomie d'1h30 suffisante pour cela.
Il s'agissait de mon premier vol après avoir été lâché sur la machine. Ma familiarisation au WT9 s'est déroulée sur trois vols en double dont un dans des conditions de vent similaires. Cependant, à la réflexion et après en avoir rediscuté avec mon instructeur il aurait été préférable de faire le premier vol après mon lâché dans des conditions plus faciles.

Lors de mes premières tentatives, j'étais vraisemblablement trimé trop à piquer: quand je relâchais le manche le nez partait franchement vers le bas. Lors de ma dernière tentative, avion trimé plus à cabrer j'ai eu la sensation que le manœuvre était plus facile.

Bonne réaction du pilote qui n'hésite pas à remettre les gaz par trois fois constatant que l'atterrissage est compromis, et qui pense également au déroutement tout en gardant une marge confortable d'autonomie. La décision de remise des gaz à l'issue des rebonds lors de la première tentative a probablement évité d'endommager l'avion. La décision de remise des gaz à l'issue des deux autres tentatives est également judicieuse et permet de limiter les risques d'une sortie de piste. Le pilote en tire les conséquences en se présentant à nouveau dans une configuration standard avec deux crans de volets pour sa dernière tentative.

Ici les conditions étaient peut-être un peu délicates pour un pilote tout juste lâché sur la machine. Tout comme l'obtention du brevet, il faut considérer le lâcher machine comme le début d'un nouvel apprentissage pour le pilote qui va progressivement se familiariser avec le nouvel avion dans différentes conditions. Préférer donc des conditions relativement faciles pour ces premiers vols seuls afin de ne pas cumuler les difficultés.

Enseignements de sécurité:
1. Ne pas hésiter à remettre les gaz lorsque l'atterrissage est compromis qu'elles qu'en soient les raisons et même si cela doit arriver plusieurs fois de suite
2. Si l'atterrissage semble compromis suite à plusieurs tentatives (ex: aérologie difficile ou atteignant les limites de compétences du pilote) envisager le déroutement
3. Après un lâcher sur une nouvelle machine, faire les premiers vols seuls dans des conditions clémentes pour ne pas cumuler les difficultés
4. Veiller à bien trimer l'avion une fois établi à la vitesse et configuration d'approche finale: la tenue de la finale et l'atterrissage en seront facilités.

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