Les pistes 25 sont en service. Je pars pour un vol local et demande la sortie Sud Dampierre au contrôleur. Je tourne a gauche trop tôt et me dirige tout droit sur la zone rond bleu de Rhodon-Chevreuse. Le contrôleur me fait remarquer mon erreur de trajectoire que je corrige immédiatement. J'ai malgré tout franchi un petit bout du rond bleu. Le vol en local se déroule normalement.
Au retour je demande un tour de piste. Suite au touché 25R, le contrôleur me demande de prendre le circuit extérieure en vent traversier car il y avait un autre trafic devant moi en montée initiale 25L également en tour de piste. Je ne me souviens pas avoir déjà pris le circuit extérieur dans ce sens, je ne sais pas exactement jusqu'ou aller.
En analysant ma trajectoire, je constate que j'ai coupé la fin du vent traversier pour rejoindre la vent arrière. Je vois le trafic devant moi que j'estime proche, je prends de l'altitude et monte jusqu'à 1850ft. Le contrôleur me fait la remarque, je lui réponds que je voulais espacer mon avion du trafic devant et reprend l'altitude du tour de piste.

Je n'ai pas volé depuis un mois et par ailleurs, c’est mon premier vol avec un passager familier, mon frère.
En sortie de circuit, alors que j’ai l’habitude de le faire, je n’utilise pas le QDM190 de RBT qui me sert de butée radionavigation afin d’éviter le survol du cercle bleu de Rhodon-Chevreuse. Le contrôleur me confirme la sortie Sud Dampierre alors qu’en configuration 25, j’aurais du demander et prendre une sortie Ouest avec un cap Sud ensuite.
Je suis en confiance sur la trajectoire du tour de piste que je pense maitriser.
J'ai été moins performante que d'habitude sur la tenue de mon altitude. Je pense que la présence de mon passager familier m’a distraite.

Merci pour ce retour d'événement.
L’expérience récente au sens de la règlementation autorise l’emport de passager pourvu que l’on est fait 3 décollages et 3 atterrissages dans les 90 jours qui précèdent le vol. Cette condition nécessaire est elle suffisante pour effectuer un vol en toute sécurité?
L’expérience récente n’est pas l’expérience! Avec un faible mûrissement, le jeune pilote breveté de ce point de vue est vulnérable. Toute période prolongée sans voler amoindrie de fait son expérience récente. La reprise du vol demande une préparation encore plus rigoureuse qu’à l'accoutumée afin de réveiller les automatismes “endormis”. La révision de la carte VAC, des trajectoires et de leurs contraintes, des NOTAM, des éventuels SUP AIP etc. doit être la plus exhaustive possible. Le manuel de vol devrait être revu. On est en plein TEM (menaces vs stratégies).

Lors de la formation pratique, il est très peu probable que toutes les trajectoires des tours de piste n’aient pas été emprunté. Aussi, se peut-il que certaines trajectoires l'aient été moins que d’autres. Ainsi, suivre une trajectoire mal connue peut générer un stress important et dégrader le pilotage.

Le vol de reprise dans ces conditions avec un passager, fût-il familier, n’est pas recommandé. Le passager devient une source de distraction pour le pilote. Sa concentration n’est plus optimale. Il peut être désorienté ou prendre des décisions inapropriées.

Actions correctives : Débriefing avec la pilote.

Actions préventives : Information aux membres sur les risques de l'emport de passager lors d'un vol de reprise après une période importante d'inactivité. Révision des trajectoires en contrôle annuel.