Événement survenu à la fin d'une épreuve pratique d'aptitude PPL (A)
Équipage composé du candidat pilote en place avant gauche, instructeur et pilote de sécurité en place avant droite, examinateur à l'arrière.
A l'approche de l'aérodrome de Cahors par le nord, le candidat pilote prend contact avec l'AFIS. Il reçoit en retour des informations relatives à la piste, aux conditions météorologiques et aux autres aéronefs évoluant sur ou proximité de l'aérodrome (Un élève en solo navigation au départ, un avion largueur en descente au sud pour atterrissage et autre aéronef approchant le circuit par l'ouest). Il annonce qu'il rejoindra le début de la vent arrière 31 dans 4 mn.
Le visuel sur l'aéronef (ULM) arrivant de l'ouest est rapidement acquis, et il est évident que ce trafic s’intègrera devant nous en vent arrière 31 circuit à droite. Le candidat pilote manœuvre en conséquence. L'examinateur demande alors que l'atterrissage final soit effectué sans volets (panne de volets simulée). Presque simultanément, un hélicoptère appelle en provenance d'un aérodrome voisin et se signale au sud de l'aérodrome à "quelques minutes". L'AFIS lui communique les éléments et l'informe de tous les trafics en cours. L'hélicoptère annonce qu'il fera une arrivée en étape de base 31 circuit main gauche. L'AFIS gère le départ en cours puis l’atterrissage de l'avion largueur. Il renouvelle les informations sur les trafics dans les circuits à l'ULM qui nous précède dans le circuit, à nous même et à l'hélicoptère qui précise alors être encore loin de l'aérodrome.
Le candidat pilote prépare son approche sans volets tout en maintenant une large séparation avec l'ULM qui se pose alors que débutons l'étape de base. Lorsque le candidat pilote annonce sa position en base 31, l'AFIS renouvelle les informations de trafic et interroge l'hélicoptère sur sa position réelle. Ce dernier lui répond qu'il est bien en étape de base au sud de l'aérodrome, qu'il a visuel sur nous et qu'il devrait pourvoir passer devant. Malgré un surveillance active, nous même n’avons pas visuel de l'hélicoptère et il est envisagé d'élargir l'étape de base. Puis dans un autre message, le pilote de l'hélicoptère annonce qu'en fait "il va passer derrière le DR400 qui approche la finale" .
Dès ce message, et d'un commun accord, l'approche est poursuivie. Alors que nous sommes en finale à environ 500 m du seuil vers 300 ft sol, l'AFIS nous alerte sur la présence de l'hélicoptère en base "très rapprochée" au sud. Le candidat pilote le découvre alors le premier, à 11 heures plus bas sur une trajectoire perpendiculaire à l'axe de piste et annonce une déviation à droite.
Je lui demande d'interrompre l'approche et de dégager l'axe par un virage à droite, ce qu'il exécute sans délai.
Nous rejoignons ensuite la vent arrière, reprendrons l'exercice et atterrissons sans autre problème.
L'hélicoptère a poursuivi son approche et son atterrissage dès notre remise de gaz.

Nous n'avons pas aperçu plus tôt l'hélicoptère probablement en raison de sa position relative (vol à basse hauteur et soleil de face) et sa couleur (noir ne contrastant pas sur les espaces boisés survolés.
Après l’événement, un contact téléphonique a été établi avec l'AFIS. L'agent a rapporté qu'il avait multiplié ses informations de trafic car il n'arrivait pas à situer la position exacte de l'hélicoptère et qu'il avait été surpris de le découvrir si proche de l'aérodrome.
Il n'y a pas eu d’échange avec le pilote de l'hélicoptère. Il est possible qu'il ait bien eu l'intention de passer derrière nous comme il l'avait annoncé car il semble qu'il évoluait à vitesse réduite. Sa position, très prés de la courte finale et hors des circuits publiés, a néanmoins été une surprise.

Débriefing avec le candidat PPL

Actions correctives : Néant

Actions préventives : Rappel des conditions d’intégration sur un aérodrome doté d'un AFIS