Retour de navigation avec mon élève, une odeur de pétrole aussi faible soit-elle m'impose d'effectuer les vérifications qui s'imposent: paramètres moteurs, ainsi que des réservoirs. C'est en me décalant derrière mon élève que j'aperçois derrière lui que le bouchon réservoir du réservoir côté gauche est décoché et en train de s'enlever. L'écoulement de carburant n'est pas visible sur l'extrados de l'aile, mais je m'aperçois qu'il y à quand même une trace de carburant fuyant vers le bdf. Nous déroutons. Une fois au sol nous calculons notre consommation de carburant, elle correspondait à peu de chose près à ce qu'il restait à l'intérieur. Notre perte en carburant avait donc été très faible. Nous rebouchons fermement, et rentrons .
Approchant la destination , quelques minutes derrière un DR400 qui avait décollé juste devant nous lui aussi, un martinet vient par le dessous, nous percuter le bord d'attaque au niveau de l'emplanture gauche. Les commandes passent alors à droite. N'ayant pas vraiment idée de son point d'impact (aile / train) je demande à l'agent AFIS un passage bas afin qu'il me confirme visuellement du moins que je n'ai pas de dégâts trop importants au niveau du train. Contrôle visuel que se propose finalement d'effectuer le DR400 qui nous précédait de peu. Après l'avoir rattrapé, il nous confirme ne rien voir de particulier, et annonce se mettre en retardement afin de nous laisser la priorité à l'atterrissage. Les pompiers sont alertés et nous attendent au point d'arrêt. Sans réaction/comportement particulier du Tecnam à l'atterrissage, j'annonce un roulage précautionneux jusqu'à l'atelier de maintenance. Où le bouchon de réservoir sera changé, et la mince trace du martinet nétoyée dans la minute sur le bord d'attaque, sans laisser de traces ou d'impact.
Ces incidents montrent l'importance de préparer ses terrains de dégagement, mon élève à pu nous dérouter lui-même dans de bonnes conditions et de manière efficace. Ne pas sous-estimer nos perceptions, et ne pas occulter de notre cerveau des symptômes qui ne nous plaisent pas, dans l'espoir qu'ils disparaissent. EX ("L'odeur de chaud? c'est rien ca va passer")
Si à l'impact le choc m'avait bien paru minime, je tiens par la présente montrer à quel point la levée de doute est cruciale dans l'aéronautique. Si cette fois-ci les dégâts étaient minimes, nous savons à quel point le risque aviaire peut causer de sérieux dégâts. Le vol des martinets étant totalement imprévisible, il est donc nécessaire de s'en éloigner un maximum.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Non défini
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
cavok
Environnement :
Autre
Phase de l'évènement :
En approche
Type de vol :
Instruction double commande
Type d'évènement :
Non défini
Type d’aéronef :
P 2002 Tecnam
Equipement :
Instrumentation classique (aiguille)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
L’acteur de l’incident est un instructeur qui a pu échanger directement avec son élève puis par ce REX avec l’ensemble du club .
Actions correctives : Débriefing a chaud entre les acteurs Actions préventives : Publication du REX /communication club