Vol au départ d'Ancenis, à destination d'Angoulême.
Le vol se déroule normalement sous contrôle aérien à une altitude de 5500ft.
A l'arrivée à Angoulême, au moment où je descends de l'avion, je constate que le blindage du bord d'attaque de l'hélice est arraché sur une longueur estimée à 12 centimètres.
L'instructeur du vol précédent m'a transmis l'avion sans me signaler d'anomalie sur l'hélice et je n’ai rien constaté lors de la visité pré-vol.
J'envoie un message au président du club ainsi qu'au responsable de la mécanique accompagné des photos jointes dans ce REX pour demander assistance.Le responsable de la mécanique m'appelle.Il a vu les photos et écouté ma description (arrachement, partie en place fissurée en un autre endroit, pas de vibration ressentie durant le vol précédent). Il me conseille de retirer la petite partie qui est sur le point de s'arracher (visible sur la photo), de mettre de l'adhésif autour de l’hélice pour maintenir la partie métallique encore en place et de faire le vol du retour en réduisant le régime à 4000RPM après décollage.
L'avion serait en dehors de son domaine de vol (hélice dégradée et régime moteur préconisé inférieur à la croisière économique qui est à 4800RPM).
J'estime qu'il y a un risque important de forte dégradation de l'hélice avec des conséquences potentielles sur le moteur.
Ces conseils sont contraires à la pratique aéronautique en sécurité.
Je considère qu'un vol avec un avion dégradé est dangereux et je choisis de laisser l'avion sur place pour un rapatriement.

Je ne partage pas l'avis du responsable de la mécanique et je décide de ne pas voler avec un avion qui est endommagé.
Un autre pilote aurait pu accepter ces recommandations en se mettant malgré lui en danger.
Dans tous les cas, le commandant de bord reste le premier responsable de la sécurité du vol.

- Le mécanicien considère que le pilote peut ramener l'avion en vol mais précise que la décision revient au pilote.
- La décision du pilote de ne pas repartir avec l'avion est tout à fait justifiée. Il est de sa responsabilité de décider de partir en vol ou pas. Dans ce cas, le pilote considère qu'il existe un risque de dégradation de l'hélice et que la sécurité du vol est compromise.
- L'aéroclub a organisé le rapatriement des 2 pilotes en envoyant un pilote du club les récupérer à Angoulême.
- Quelques jours après l'incident, le mécanicien qui est aussi pilote est allé à Angoulême pour inspecter l'hélice et faire des essais. Il a ensuite convoyé l'appareil vers son terrain d'attachement.
- L'hélice a été envoyé au fabricant pour analyse, une hélice de remplacement a été envoyée par le fabricant.

Actions correctives :
- Changement hélice
Actions préventives :
- Attente retour fabricant hélice