De retour de navigation de nuit (avec atterrissages à Tarbes et à Auch), l'équipage se présente en piste 29 à Marmande. Il déclenche le balisage avec le PCL. Après le premier atterrissage, l'équipage décide de refaire un tour de piste. En éloignement, l'équipage constate l'extinction du balisage. Le laps de temps semble inférieur à 15 mn Après plusieurs essais infructueux, sur les deux postes radio, en utilisant les deux boutons d'alternateurs et enfin la radio VHF de secours, l'équipage dégage sur Bordeaux Mérignac. L'assistance FFA est sollicitée et la prise en compte de l'équipage permet son rapatriement immédiat vers Marmande et le rapatriement de l'avion par l'un des pilotes vers Ste Foy la Grande le lendemain.

Un dégagement de nuit à une heure très tardive est toujours délicat et nécessite une bonne préparation du vol et une bonne connaissance de l'aérodrome de dégagement. Il faut garder une réserve de carburant confortable afin de ne pas entrainer un stress inutile. Le contrôleur est toujours un peu surpris par ce genre de situation en VFR et l'équipage doit être clair et concis sur ses intentions.
L'expérience en vol de nuit est un atout considérable pour maitriser la gestion de la trajectoire et la répartition des tâches. En l'occurrence, l'équipage constitué de 3 pilotes a bien fonctionné, bien aidé par le SIV Aquitaine et ensuite par l'approche de Bordeaux. Une tablette de navigation est aussi bien utile compte tenu de l'éclairage de bord qui, sur avion léger, est rarement satisfaisant .
Quant à l'extinction du balisage de Marmande, après enquête, la cause en est la sonorisation d'un concert de rock à proximité de l'aérodrome qui a fait disjoncter une partie du secteur (dont le balisage de la piste et des éléments d'une chaine de montage d'une usine située sur l'emprise de l'aérodrome) obligeant EDF à intervenir de nuit pour rétablir le courant.
Enfin, l'assistance FFA à 2h30 du matin pour assurer le rapatriement immédiat de l'équipage sur l'aérodrome de destination et celui de l'avion vers son aérodrome d'attache le lendemain a été très efficace et appréciée (taxis, billet de train) . .

De nuit, le dégagement doit être bien connu de l'équipage qui doit l'envisager en permanence. (route à suivre, altitude de sécurité sur le trajet, distance, temps, carburant restant à destination, moyens de radio/navigation)
La fiche VAC du terrain doit être à portée de main du pilote surtout lorsque le terrain est un terrain international ouvert H24 avec du trafic important.
Ne pas hésiter à se déclarer en "minimum fuel" si l'on a des doutes sur le carburant restant à l'arrivée et éventuellement (en "Löw fuel" si l'on estime être en dessous des 45 mn règlementaires).
Dans la mesure du possible, une bonne répartition des tâches doit être envisagée en début du vol.
Le vol de nuit en période estivale impose des contraintes d'horaires tardifs où l'équipage doit être parfaitement en forme physique.
L'assistance FFA pour le rapatriement doit être sollicitée dès que possible en précisant l'assistance requise.

Actions correctives : Contact auprès du gestionnaire de l'aérodrome pour déterminer les causes de pannes possibles du balisage

Actions préventives : En plus du Rex FFA, un récit complet de l'évènement a été communiqué par mail à tous les membres de l'aéroclub. La nécessité d'un entrainement régulier au vol de nuit est rappelée.