Collision aviaire avec un animal de petite taille. L’oiseau a percuté le dessus du bord d’attaque de l’aile droite en restant encastré dans la voilure et entraînant par conséquent une fissure nette quasi circulaire. L’avion se trouvait à 3500 pieds d’altitude avec une bonne visibilité dans le secteur. Vu au dernier moment l’animal n’a pas pu être évité. Au moment de l’impact, aucune dégradation notable en terme de contrôle de l’appareil. Et ce jusqu’à l’atterrissage. Cependant j’ai réduit tout de suite la vitesse afin d’augmenter l’angle d’incidence et permettre à l’oiseau de ne pas être délogé par le vent relatif. En effet l’oiseau faisait office de « bouchon ». A ma vu l’air entrait par une petite partie de la fissure. Je dirai 1/3. Le temps de vol estimé, après collision, est de 20mn.
Cet événement fut vécu à la fin de ma 150NM. Je suis resté très calme et concentré sur le pilotage de mon avion. Mon but était à tout prix de ne pas trop prendre de vitesse afin que l’oiseau ne bouge pas de son emplacement. Celui-ci faisant partie intégrante de mon circuit visuel jusqu’à la finale. Ma formation et les outils appris pendant celle-ci (gestion d’anomalie, gestion de panne, interruption volontaire de vol) ont, à mon sens, permis de garder mon calme et de ne pas subir trop de stress. “Applique ce que tu sais faire et ce qu’on t’a appris. Fais le jusqu’au bout” Voici ce que je me disais pendant toute la fin du vol.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Environnement
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
En route
Type de vol :
Solo supervisé (laché, nav solo, ...)
Type d'évènement :
Collision aviaire/Péril animalier
Type d’aéronef :
DR 400/120
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Bonne réaction de l'élève qui est resté concentré sur le contrôle de l'avion, a évalué les dégâts, immédiatement réduit sa vitesse afin de limiter les risques de dégradation de l'état de l'aile, étudié méthodiquement ses possibilités (dégagement, IVV..), et qui a finalement décidé de poursuivre jusqu’au terrain de destination, distant de 20 minutes à vitesse réduite.
Dans une telle situation, l'élève aurait pu déclarer une situation d'urgence (PAN PAN), afin d'avoir priorité à l'arrivée, et ainsi éviter à coup sur avec assistance de l'ATC toute manœuvre supplémentaire, comme une remise de gaz avec un trou dans l'aile..