Un dimanche soir d'été j'ai prévu un vol local d'environ une heure pour lequel j'emmène 3 amis pour qui c'est la première expérience d'aviation légère.
Le vol est prévu sur un DR400.
En arrivant je constate que l'avion prévu pour le vol se trouve au fond du hangar et qu'il va être nécessaire de déplacer plusieurs avions pour le sortir.
J'ouvre les portes. 2 portes sur les 3 du hangar. A ce moment dans mon esprit l'ouverture de 2 portes sur les 3 est suffisante pour sortir les avions.
Je demande aux passagers de m'aider et de vérifier que ça passe. Nous commençons par un CTLS. Le hangar est bien rempli et les déplacements ne sont pas simples, mais les premiers mouvements sont bien gérés dans l'ensemble. Arrive le passage de la porte. Je continue à faire confiance à mes passagers mais l'aile droite touche la porte. Je constate les dégâts sur le saumon de l'aile : une marque sur la peinture devant les feux de navigation.
Nous déplaçons ensuite les autres avions pour sortir celui sur lequel le vol est prévu, rentrer les autres, et nous partons en vol puis rentrons sans autres incidents.

Je vole rarement à des jours et heures auxquels il n'y a pas d'autres pilotes présents. J'ai plutôt l'habitude que le hangar soit ouvert et une bonne partie des avions dehors. Lorsque je gère des déplacements d'avion au sol en général il y a d'autres membres du club présents et qui apportent leur aide.
Je crois que c'était la première fois que j'étais seul membre du club présent et que j'utilisais la boite à clé pour ouvrir le club puis le hangar.
Clairement dans mon esprit au début des déplacements d'avion pour les sortir du hangar, l'ouverture de deux portes est suffisante.
Première erreur.
J'ai demandé à mes passagers de m'aider mais sans donner davantage de précision. En leur disant par exemple de prévoir des marges et de dire "stop" s'il n'est pas possible de placer au moins une main entre l'avion et un obstacle.

Une semaine après l'évènement et après les échanges avec les membres du bureau je ne m'explique toujours pas l'état d'esprit dans lequel j'étais et comment j'ai pu ne pas assumer d'avoir touché la porte et ne pas avoir signalé l'incident.

Lors de la préparation d'un vol, le pilote doit sortir l'avion du fond du hangar (4 machines à sortir avant pour cela).
Pour une raison que le pilote n'explique pas, il a ouvert uniquement 2 portes sur 3. Il pensait que cela serait suffisant.

Lors de la sortie de l'avion, il tire l'avion par l'hélice. Il a demandé à ses passagers du jours (qui ne connaissent pas ces manoeuvres) de lui indiquer si il y a un risque de contact entre l'avion et les portes du hangar.
Alors que la passagère lui indique que la trajectoire est bonne, l'avion entre en collision avec la porte restée fermée au niveau du feu de position Droit.

Le sur lendemain, un autre pilote (en instruction) fait la visite pré vol.
De la peinture est retrouvée sur le saumon de l'aile. Aucun signalement n'a été fait suite aux évènements du dimanche soir.

Les caméras de surveillance installées dans le hangar (utilisée pour s'assurer que le club est bien fermé le soir) ont rapidement permis de voir la scene.
Le pilote en question est contacté par le président du club. Devant les images, le pilote admet que son choix de ne pas rapporter cet évènement n'est pas adapté.
La juste culture de notre milieu doit permettre à tout pilote de rapporter ce genre d'évènement. Si un élément est endommagé (mais que le dommage est invisible), cela peut mettre en danger la sécurité des vols pour les pilotes suivants.

Tous les évènements doivent être rapportés.

Actions correctives : Entretien avec le pilote, inspection du saumon.

Actions préventives : Le pilote impliqué participera à un évènement de prévention sécurité des vols pour faire part de son experience et permettre une sensibilisation des membres du club