En vol de nuit à mi-course entre Roanne et Mâcon, je repère des éclats lumineux au sol. Je pense à une discothèque. Quelques secondes plus tard des lumières vertes touchent l'habitacle de l'avion puis atteignent la canopée ; je suis brièvement aveuglé. Les éclairages ont ensuite totalement cessé.
Après l’atterrissage, ma fille installée en place arrière droite me signale avoir subi un incident similaire quelques minutes plus tôt, à proximité du centre pénitentiaire de Roanne.
Dans les deux cas nous avons cru à des projecteurs de discothèque, ce qui ne nous a pas motivé à signaler ces éclairages à l’ATC.
C’est après coup que je me suis rendu à l’évidence : notre avion a été ciblé à deux reprises et à 5 minutes d'intervalle par des éclairages laser. Nous volions à 105 kt, à 5000 ft QNH.
Compte tenu de la potentielle gravité de l’événement et de la proximité des deux éclairages je tiens à ce que l’identification des lieux soit maintenue dans le REX.

Détourner le regard dès le moment où le faisceau m'atteint. Le risque d'aveuglement est sérieux.
En pareil cas, l'erreur est de se croire en présence d'un simple faisceau de projecteur de discothèque. Au contraire, cette pratique de pointage laser reste trop courante (j'ai entendu à quelques reprises en VFRN des pilotes de ligne s'en plaindre) et il est nécessaire de la signaler immédiatement.

le risque laser est élevé pour l'intégrité des yeux.
le pilote doit garder son sang froid pour rester concentrer sur le vol tout en détournant le regard du faisceau laser.

Actions correctives :

Actions préventives :
Détourner le regard des sources lumineuses importantes en vol.
envisager l'utilisation de lunettes spécifiques au survol de cette zone.

A la demande des autorités, il est demandé au pilote victime d'un tel acte de le signaler, si possible immédiatement sur la fréquence utilisée à ce moment, et avec la position la plus précise possible, au contrôle pour que celui-ci puisse en avertir la gendarmerie...