Lors d'un vol d'instruction en navigation aller-retour entre Toussus-le-Noble et L'Aigle, un incident de croisement avec un planeur télécommandé s'est produit.
À une altitude de 2000 pieds QNH, entre Le Perray-en-Yvelines et Les Essarts-le-Roi, le contrôle aérien a signalé un trafic dans notre secteur, à environ 2 heures à notre droite.
Nous avons immédiatement entamé une recherche et trouvé le visuelle du trafic signalé. Puis nous avons repéré un planeur télécommandé sens inverse de couleur gris et vert, d'environ 2,50 mètres d'envergure. Le planeur télécommandé évoluait légèrement au-dessus de notre altitude 2 ou 3 m et a croisé notre trajectoire à une distance d'environ 5 mètres du bout de notre aile gauche.
Nous avons informé le contrôle de la situation. Le contrôle a pris des mesures pour avertir l'autre trafic sur notre droite de notre présence. Et de celle du planeur Le pilote de cet autre avion a confirmé le visuel.

L'incident de croisement avec le planeur télécommandé lors du vol d'instruction en navigation entre Toussus-le-Noble et L'Aigle a révélé une importante lacune dans le respect des altitudes de vol assignées. Selon les réglementations en vigueur, le planeur télécommandé aurait dû maintenir une altitude maximale de 500 pieds sol. Le pilote du planeur télécommande n'a visiblement aucune idée des règles en vigueur.
En conclusion, cet événement souligne l'urgence de maintenir une stricte conformité aux réglementations de vol RC, en particulier en ce qui concerne les altitudes assignées et/ou le lieu d'utilisation de ces machines.

Les UAS (Unmanned Aircraft Systems) sont représentés par les drones et autres appareils télécommandés ou radiocommandés comme les modèles réduits, planeurs, avions etc. Le vol d'UAS fait l'objet d'une règlementation européennes. Il se décline en 3 catégories d'exploitation. L'exploitation en associations d'aéromodélisme, l'exploitation de drones en catégorie ouverte et l'exploitation de drones en catégories spécifique. Vous trouverez toutes les informations utiles et complètes sur le site de la DGAC https://www.ecologie.gouv.fr/politiques/drones-uas, avec des guides dédiés à chaque type d'exploitation.
Sauf autorisation particulière, dans la catégorie associations aéromodélisme, l'altitude maximale à laquelle un modèle réduit est autorisé à voler est de 120m (400ft /sol). On peut donc s'étonner de trouver un planeur à 1500ft/sol !

La règlementation est là mais les utilisateurs, souvent étrangers au monde de l'aérien, n'ont pas conscience des conséquences de leurs actes malgré les mises en garde dans les manuels d'utilisation souvent en langue étrangère. L'évaluation des risques n'est pas dans leur culture.

La règle voire et éviter prend ici tout son sens d'autant qu'un modèle réduit n'est pas facile à identifier et lorsqu'il l'est, il est déjà bien trop près...

Actions préventives : Dès qu'un UAS est croisé au dessus de 500ft/sol, altitude minimale de vol, il est impératif de déclarer un AIRPROX auprès de l'ATC et de donner une position précise du croisement. A l'instar des attaques au laser, demander à l'ATC de prévenir la BGTA. Eventuellement déposer une plainte.