Vol pré test PPL.
Entre LFBR et LFBA, je ressens une vibration moteur inhabituelle. Elle est très brève (quelques secondes).
Les paramètres moteurs sont tous bons.
Dans les jours passés, cet appareil a eu un évènement de perte de puissance associée à des vibrations.

Je ressens un léger stress, mais vu les paramètres moteurs tous bons, je décide de poursuivre le vol en continuer à surveiller les paramètres.
Seul paramètre notable, une différence entre EGT1 et EGT2 (20°c d'écart). Cet appareil est équipé d'un moteur ROTAX a double carburateur.

Après un premier touché à Agen, puis un second touché en simulation de panne de volets, l'élève reprend sa navigation vers Cahors (les vibrations ne sont plus présentes).

Quelques minutes plus tard, je ressens de nouveau une vibration brève. Les paramètres sont toujours bons. Dans le doute, je décide donc d'interrompre le vol.
J'indique à l'élève une simulation de dégradation météo (c'était un test PPL, je ne souhaitais pas l'interrompre dans son test sans élément tangible). Il entreprend donc un déroutement météo vers Castelsarrasin.
Il réalise une intégration dans le circuit d'aérodrome, malgré la présence d'un avion largueur, de planeurs et d'autres appareils.
En vent arrière, il m'indique se sentir "vaseux". Ca tombe bien, nous allons faire une pause sur cet aérodrome avant de poursuivre le vol pour rentrer à Muret.

Cependant, une fois au sol à Castelsarrasin, en sortant de l'appareil, nous constatons qu'il y a une trace de suie sous l'appareil ainsi que la présence d'huile sous le fuselage. Le pot d'échappement est noir de suie.

Nous contactons le mécano, nous prenons des photos que nous lui envoyons. L'avion est déclaré inapte à la poursuite de notre vol.
Nous l'abritons dans un hangar (grâce à la solidarité et à l'accueil des gens présents sur le terrain de castelsarrasin) et nous rentrons grâce à l'assistance FFA.

A posteriori, je me demande si nous ne sommes pas passé près de la panne moteur franche.
La perception de cette "vibration" inhabituelle semble m'avoir conforté dans la décision de nous arrêter faire une pause. Bien nous en a pris.

Lors d'un vol d'instruction (vol de révision avant le test PPL), l'instructeur ressent une vibration moteur anormale brève.
Le vol est néanmoins poursuivi (première branche de ce vol de révision, l'objectif est de laisser l'élève gérer la navigation et l'avion seul).
Les indications moteurs sont correctes et aucune alarme n'est déclenchée.

Après deux touchers, la vibration n'est pas apparue (l'instructeur se tenait prêt à réagir en cas de problème moteur).
Cependant, pendant la branche de navigation suivante, la vibration est de nouveau perçue. La décision de dérouter est prise en fonction de l’expérience de l'instructeur sur cette machine.
Cette prise de décision n'est pas toujours facile en l'absence d'éléments concrets venant des instruments. L’expérience permet de détecter des problèmes plus subtiles. Une décision de déroutement pour vérifier l'état de la machine est toujours préférable en cas de doute.

Après atterrissage, lors de l'inspection après vol, une traînée noire ainsi que des traces d'huile est détectée sous le fuselage.
Après appel au mécano, l'avion est déclaré inapte au vol.
L'équipage trouve une place de hangar pour l'avion avant de déclencher l'assurance FFA pour rentrer à l'aérodrome de rattachement.

Quelques jours plus tard, l'appareil a été démonté et ramené au terrain d'attache.
Les carburateurs ont été déposés et envoyé chez le motoriste qui a identifié un problème qui entraînait un mauvais fonctionnement.
Ce mauvais fonctionnement explique les symptômes observés par l'équipage.

Actions correctives : passage au banc et réglage des carburateurs

Actions préventives : aucune.