Le pilote ne relève aucun défaut technique sur l’avion au cours de sa visite prévol et la préparation de son vol. Le vol comporte des évolutions et se déroule nominalement jusqu’à l’intégration dans le circuit de piste. Après avoir réduit la vitesse pour s’intégrer dans le circuit de piste, le pilote se rend compte que le Trim électrique ne fonctionne pas/plus. Le maintien de la trajectoire et de la vitesse lui demande un effort soutenu sur les commandes. Il utilise la check-list, contrôle les disjoncteurs, mais ne peut pas résoudre la panne. Le pilote déclare un PAN PAN au service du contrôle, obtient la priorité à l’atterrissage et pose l’avion en majorant un peu sa vitesse d’approche, avec un effort important sur les commandes de vol. L’atterrissage puis le roulage se déroule parfaitement, aucune conséquence.
Mon expérience récente m'a permis d’être suffisamment à l'aise pour traiter la panne. La bonne connaissance de l'aéronef et de son fonctionnement a également été utile.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Facteurs Humains
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK, 8kt du 350
Environnement :
Contrôlé (Classe A, B, C, D, E)
Phase de l'évènement :
En approche
Type de vol :
Local
Type d'évènement :
Défaillance des commandes de vol
Type d’aéronef :
AQUILA-AT01
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Le trim n’était pas en panne sur le vol suivant. Sur Aquila, certains pilotes ont cru que le trim était en panne alors qu'ils avaient largement dépassé une butée sans s'en rendre compte, en particulier à piquer. En effet, pour voler au-delà de la VNO, l'Aquila demande une compensation à piquer quasiment maximale (en vol TECH pour atteindre la limite de VNE, la compensation max ne suffit d'ailleurs pas). En ayant ainsi dépassé la limite à piquer du manche mais insisté sur le compensateur, la sollicitation initiale du compensateur à cabrer pour revenir à une situation normale ne produit alors initialement aucun effet tant que le moteur électrique n'a pas "ravalé" plusieurs tours pour arriver à la plage de débattement du manche. Le pilote peut en déduire une avarie du trim (on peut facilement constater ce phénomène en test au sol). La majoration de la vitesse d’approche est une stratégie plutôt adaptée à des conditions instables de la masse d’air (vent avec rafales, instabilités, turbulences). Un excès d’énergie au moment de l’atterrissage peut amener au rebond, à la perte de contrôle.
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