Je suis FI et je pars de LFxx avec un pilote breveté pour aller chercher un avion du club stationné à LFyy suite à un déroutement quelques jours plus tôt.
On embarque sur le DR300 (avion de location) et sur lequel le pilote n'est pas lâché, ce sera donc un vol en double commande. Le TAF annonce l'arrivée d'une masse nuageuse venant de l'ouest dans la matinée.
Cependant une belle éclaircie m'incite à maintenir le vol pour trois raisons : on se dirige vers l'ouest, face au flux nuageux (on pourra le repérer frontalement) et de plus, le temps de vol aller est modeste, 30' tout au plus, enfin le club a un besoin urgent de l'avion bloqué à LFyy.
Au départ on peut monter aisément à 2000', mais le plafond baisse graduellement et au travers du VOR je décide de passer au-dessus de la couche, on est stable à 2000'. Quelques minutes plus tard je réalise que la couche est vraiment soudée, il faut faire demi-tour. Entre temps LFxx n'est plus accessible en VFR, on doit se dérouter. Je prends les commandes et je me dirige vers LFzz qui est légèrement brumeux. Atterrissage sans encombre, mais il faudra laisser notre avion à LFzz et venir le lendemain pour aller finalement à LFxx afin de déposer le pilote qui a ramené notre avion du club et renter sur LFyy.

Je reconnais un excès de confiance, du fait que LFxx est très proche et aussi que le club a un besoin urgent de l'avion laissé à LFxx, mais ce n'était pas la bonne option d'entreprendre ce vol. Je m'étais heureusement assuré que la partie nord de LFyy n'était pas concernée par la couche de stratus et cela facilita notre déroutement salutaire.

- rencontre en route d'une situation météo en dégradation, comme prévue dans le dossier météo
- excès de confiance associé à un syndrôme "objectif / destination" pour ramener un avion laissé à LFxx quelques jours avant suite à déroutement météo

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