Lors de la prévol, je prends un escabeau pour vérifier l'avertisseur de décrochage et j'aspire au niveau de l'avertisseur mais celui ci ne sonne pas.
J'averti le mécanicien qui confirme le diagnostique.
Il démonte l'avertisseur et il s'avère que la trompe est bouchée par de la poussière. Il le nettoie, le remonte et tout remarche parfaitement.

Sur la checklist prévol, il est indiqué de vérifier l'avertisseur mais de ce que je peux constater, souvent cela est fait en vérifiant que la prise d'air de l'avertisseur n'est pas obstruée visuellement. Cela ne suffit pas et l'évènement de ce jour le prouve car on ne peut pas voir la trompe correctement. Il faut le vérifier complètement en le faisant sonner en aspirant (quand cela est possible comme sur les Cessna 152/172).
Sur le C152/172, étant donné que l'avion s'enfonce/parachute sans abatée lors du décrochage, un pilote évoluant en vol lent ou en virage à des vitesse trop faible aurait put se faire piéger car n'aurait pas eu l'alerte sonore qui intervient 5/10kts avant le décrochage.
Personnellement, je le faisais déjà mais là c'est certain, je ferais cette vérification systématiquement même si c'est pas pratique (besoin d'un marche pied).
Il existe des "Stall Horn Tester" disponible aux US pour une dizaine d'euros dans lesquels il serait peut-être intéressant d'investir et qui permettent d'éviter d'avoir un marche pied. cf. exemple sur https://www.sportys.com/stall-horn-tester.html

L'avertisseur de décrochage, électrique ou pneumatique, est un équipement de sécurité qui prévient le pilote de l'imminence d'un décrochage. Sur certains aéronefs de type CESSNA C152/C172, DIAMOND DA40 etc. ce système est pneumatique. Le circuit consiste en un tube souple ou rigide reliant le détecteur, situé sur le bord d'attaque gauche, dont l'orifice peut être une fente (CESSNA) ou un simple trou (DIAMOND DA40) à la corne à hanche situé dans le cockpit.
Lors d'une augmentation d'incidence, la dépression sur l'extrados de l'aile se déplace vers l'avant. Lorsque l'incidence de l'aile s'approche de l'incidence de décrochage, la fente du détecteur située sur le bord d'attaque commence à entrer dans le voisinage de la dépression d'extrados. Une pression différentielle s'établit et engendre un flux d'air qui permet à la hanche (reed) située dans la corne de vibrer laissant entendre dans le cockpit un sifflement aiguë dont l'intensité sonore croît en même temps que l'incidence augmente (augmentation de la pression différentielle). Le détecteur est réglé pour que le sifflement s'établisse entre 5KT et 10KT avant le décrochage des filets d'air.
Lors de la visite prévol, le test de l'avertisseur de décrochage n'est pas une option !
S'assurer visuellement que l'orifice du détecteur est libre de tout corps étrangers n'est pas suffisant. Il faut tester le fonctionnement opérationnel de toute la chaine pneumatique. Cela nécessite de créer une dépression par aspiration au niveau du détecteur situé sur le bord d'attaque de l'aile gauche jusqu'à obtenir un sifflement. Ceci peut être fait avec la bouche en utilisant un tissu pour ne pas aspirer d'éventuels poussières ou insectes ou à l'aide d'un générateur manuel de dépression, "stall horn tester".
L'avertisseur de décrochage ne faisant pas parti des équipements minimum règlementaires pour le VFR, on pourrait être tenté de s'en affranchir s'il ne fonctionne pas avant de partir en vol. Cependant, Si cet équipement est listé dans la MEL (Minimum Equipment List) du manuel de vol, il devra être opérationnel pour pouvoir effectuer celui-ci.
Les phases de vols où le risque de décrochage par prise d'assiette excessive (proche de l'incidence de décrochage) est le plus important sont le décollage et l'atterrissage où les hauteurs sont par définitions faibles et le rattrapage d'un décrochage peu probable. La manoeuvre de sortie de l'approche du décrochage dans ces phases de vol n'interviendra que si l'alarme… retentit.

Actions préventives : Ce Rex ainsi qu'un rappel à tous les pilotes de tester systématiquement le bon fonctionnement de l'avertisseur de décrochage pneumatique lors de la visite prévol.