Un élève et un instructeur décollent en CAP10 pour des évolutions dans le box de voltige après avoir donné leurs intentions. Pendant la montée, vers 3000 ft sol, l’instructeur entend sur la fréquence tour le contrôleur proposer à un aéronef en transit une verticale terrain à 4500 ft QNH. Le box de voltige s’étend verticalement de 4000 ft AMSL (3300 ft sol) jusqu’au FL 70. La verticale à 4500 ft QNH correspond à une hauteur de 3800 ft sol, et se situe donc à l’intérieur du box de voltige. L’instructeur demande aussitôt au contrôleur confirmation de ce transit, et se voit répondre « je vous avais oublié ». Le contrôleur propose alors un transit travers ouest des installations. Le pilote de l’aéronef en transit demandera et effectuera finalement un transit travers est à 4500 ft QNH.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Facteurs Humains
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
Autre
Type de vol :
Instruction double commande voltige
Type d'évènement :
Risque d'abordage
Type d’aéronef :
Autre
Equipement :
Instrumentation classique (aiguille)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Incident suffisamment grave pour susciter un débat et un retour d'expérience au sein de la communauté des utilisateurs de la plateforme avec le service de la navigation aérienne du terrain. Méthode de travail du contrôle à analyser
Actions correctives : Intervention à la radio du pilote de voltige pour "rappeler sa présence dans l'espace concerné"
Actions préventives : Écoute attentive du trafic radio quelle que soit la phase du vol....et information auprès du chef de service de contrôle local sur ce dysfonctionnement du contrôle.
L'AD à la verticale duquel s'est produit cet incident est un AD contrôlé sans CTR associée. La fonction d'un contrôleur d'aérodrome opérant sur ce type de plate-forme est principalement d'assurer la sécurité des aéronefs évoluant au sol et dans la seule circulation d'aérodrome. Bien qu'informé en la circonstance de l'utilisation de la zone de voltige associée à l'AD, il est possible que le contrôleur, pris par des tâches prioritaires liées aux prérogatives limitées de son statut, ait mentalement relégué au second plan cette information.?La très bonne conscience de la situation dont a fait preuve le CDB de l'avion de voltige a permis dans ces circonstances, d'éviter que la sécurité des 2 aéronefs ne soit mise en jeu.?Dès l'instant où une zone de voltige est située hors EAC, il appartient à l'ensemble des pilotes utilisateurs de cette zone ou désireux d'y transiter, de bien appréhender que les mesures permettant d'éviter les abordages sont de leur seul ressort. Dans le cas des AD contrôlés sans CTR, le contact avec le contrôleur d'aérodrome ou avec un contrôleur SIV peut donner un faux sentiment de sécurité préjudiciable à celle de tous.