Au départ de Montauban, ce qui m’est apparu comme une fuite abondante de fuel au niveau du tube de ventilation du réservoir sur l’extrémité droite de mon aile droite m’a fait prendre la décision d’annuler ma navigation et de poser. Après discussion avec le chef pilote, l’incident étant anodin bien que visuellement impressionnant, j’ai redécollé et repris le cours de ma navigation à destination de Sarlat avec un sérieux retard qui aura des conséquences sur le changement de météo. En approchant de ma destination, à peu près à 5 minutes de la verticale le temps était déjà plus dégradé qu’il n’aurait du l’être ; j’avais un plafond plus bas et une visibilité moindre, qui abaissait sérieusement mes marges de sécurité. De plus, je me retrouvais avec de plus en plus de nuages en dessous de la couche rendant une approche directe impossible . Une fois en vue des installations de Sarlat, j’évite le village de Domme mais je perds de vue la zone papa au moment ou je manœuvre afin d’éviter les nuages présents sur la zone. Je pénètre à 0,1 nautique à l’intérieur de la zone interdite avant de faire demi tour, en me rendant compte que l’approche à Sarlat est impossible. J’ai pris la décision de rester en dessous au niveau des nuages parce que je ne voulais pas me retrouver bloqué en VFR-on-top si la couche se refermait. Je décide donc de rentrer à Montauban, et sur le retour je me rends compte que le plafond ne me permet plus de passer au dessus de la zone de basse altitude, je décide de dérouter à Cahors. Je me pose sur le terrain et attends que la zone se désactive. À 10h UTC, je redémarre mon avion et me présente au seuil de piste quand j’entends des vibrations moteur. Je décide de retourner au parking et après une vérification avec un mécanicien basé sur le terrain, je peux repartir et rentrer à Montauban. Il s’avérait que le bruit était lié au vent qui soufflait dans l’hélice, perturbant le couple. M’axer face au vent m’a permit atténuer significativement ses effets.

Cette expérience m'a appris à ne pas sous estimer les changements de météo suite à des retards, les raisons qui nous poussent à axer notre avion face au vent à l'arrêt.

Il semble que les conditions météo du jour étaient défavorable pour conduire un vol en toute sécurité. Le stress aggravé par une anomalie au départ et les conditions météorologiques qui se dégradaient ont conduit un peu tard à une décision de déroutement dans des conditions de hauteur de plafonds limites. Le manque de préparation est certainement la cause racine de cet évènement.

Actions correctives : publication REX

Actions préventives : Debrief du pilote sur l'analyse météo.