Retour de local avec mon élève où nous avions effectué quelques exercices de maniabilité. Je décide d'effectuer un tour de piste à l'issue de l'intégration avant de terminer la séance afin de faire quelques démonstrations à mon élève. L'intégration se déroule de manière nominale. Après avoir touché la piste, une fois la puissance affichée et disponible et les différents contrôles effectués, j'entame la rotation une fois la vitesse obtenue. Arrivé verticale du seuil à une centaine de pieds du sol, j'aperçois un pigeon qui arrive au-dessus de moi. J'effectue une variation d'assiette à piqué pour éviter l'oiseau, mais ne peut cependant pas trop pousser sur le manche à cause de la proximité des obstacles dans la trouée d'envol. C'est alors que je vois l'oiseau qui entame une descente (peut-être pour nous éviter aussi) et finit par impacter le bord d'attaque de l'aile gauche vers la moitié du saumon. Priorité au pilotage, je poursuis ma montée et préviens le contrôle de la présence d'oiseaux en montée initiale. N'ayant constaté aucune perturbation dans la contrôlabilité de l'avion à la suite de l'impact, ni aucune déchirure de l'entoilage (du moins sur l'extrados), je poursuis sur le tour de piste standard et reviens me poser sur l'aérodrome.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Environnement
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
BKN020
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
Au décollage
Type de vol :
Instruction double commande
Type d'évènement :
Collision aviaire/Péril animalier
Type d’aéronef :
DR 400/140
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
L'évitement n'est pas forcément la meilleure solution à adopter face à un oiseau. En effet, mieux vaut maintenir notre trajectoire et laisser l'animal gérer la sienne pour sa survie. Si toutefois l'évitement s'avérait nécessaire, il serait alors préférable de le faire par le haut, certaines espèces ayant une tendance plus ou moins prononcée à la chute libre façon Stuka face au danger. L'impact reste difficilement évitable lorsque les trajectoires sont convergentes. Celui-ci impliquait ici un pigeon colombin, une espèce de taille moyenne courante dans cette région. Les dégâts sont relativement importants (voir pièces jointes) considérant de fait que le bord d'attaque a du être remplacé sur cette partie. Avant tout vol, on peut estimer le risque animalier sur le terrain grâce aux données fournies par l'ATS, mais aussi celles du Service Technique de l'Aviation Civile, et intégrer de possibles stratégies dans le briefing TEM. On peut également se référer aux Zones de Sensibilité Majeure pour les rapaces lors de vols à proximité des massifs montagneux.
Merci à l'équipage pour ce retour qui contribue à l'amélioration de la sécurité pour tous.
Actions correctives : Passage de l'avion en maintenance et réfection du bord d'attaque.