METAR LFOT 191300Z AUTO 24009KT 210V270 CAVOK 32/18 Q1016 NOSIG=
A 13:30 z, je pars pour un vol circulaire élargi en solo supervisé autour du terrain de LFxx. Après 30min de vol qui se déroulent normalement, je reviens pour me poser sur le terrain. Après un passage verticale les installations, j'intègre le circuit d'aérodrome pour la piste 28. Mon instructeur me suit par contact radio dans ma procédure.
Mon approche finale est stable avec une vitesse maitrisée entre 60 et 65 kts. De légères turbulences se font ressentir. Mon instructeur me passe par radio le dernier vent : dans l'axe pour 5/10kt.
A l'atterrissage au moment de l’arrondi, l’avion touche le sol et fait deux rebonds. Une déviation vers le côté gauche de la piste m'amène effectuer une remise de gaz. La montée initiale est maitrisée et je repars pour un nouveau tour de piste.
Lors de la seconde approche, l’avion est sur le plan, la vitesse est maitrisée. Le vent est identique à celui de ma première présentation. La vitesse au toucher est de 60 kts. L’avion effectue deux premiers rebonds puis un troisième avec une assiette à piquer marquée. Jugeant ma vitesse trop faible je ne remets pas les gaz et poursuit le roulage jusqu'au point de stationnement.
A l’arrivée sur l’aire de stationnement et après arrêt moteur, l’instructeur constate que les 3 pales de l’hélice sont endommagées.

Lors du rebond, j'ai relâché le manche « en avant » amenant l’effet à piquer de l’appareil. C'est ce qui a conduit à l'endommagement des pales de l'hélice qui ont percuté le sol.

Pour qu'un atterrissage soit réussi, il est important que l'approche soit bien stabilisée : axe, plan, vitesse conforme aux préconisations du manuel de vol, avion bien compensé. Si tel n'est pas le cas, une remise des gaz s'impose afin de mieux se représenter.
Lors de la première tentative, l'élève effectue deux rebonds aux touchers des roues. Bonne réaction du pilote qui n'hésite pas à remettre les gaz constatant que l'atterrissage est compromis,
Sur la deuxième tentative, l'élève se fait de nouveau surprendre mais l'option de la remise de gaz n'est pas choisie due à une vitesse considérée comme trop faible et une piste déjà bien "avalée" à l'issue du troisième rebond.
Dans notre cas, plusieurs facteurs ont pu jouer pour un pilote tout juste lâché sur la machine : avion plus léger (l'instructeur n'est pas en place droite), effet de sol dû notamment à la température élevée du jour (32°).
Lorsqu'un aéronef rebondit après un atterrissage, il est utile de considérer systématiquement une remise de gaz. Lorsque le rebond est faible, il est possible d'accompagner le second arrondi en douceur SANS ACTION A PIQUER, en utilisant si nécessaire un peu de puissance. Ne JAMAIS pousser sur le manche mais maintenir l'assiette.
En cas de rebond, si une remise des gaz n'est pas initiée, il ne faut pas rendre la main mais garder l'assiette à cabrer pour éviter une assiette négative.
L'Evektor a un fort couple à piquer lors de la réduction des gaz à l'arrondi. On doit maintenir une action continue assez forte pour le cabrer et poser le train principal en premier. il faut éviter de le poser 3 points. Cette manœuvre est d'autant plus facile à réaliser que la vitesse en finale et à l'arrondi est bien celle prévue par le constructeur. Toute valeur supérieure empêchera l'avion d'avoir la bonne attitude lors de l'arrondi.

Actions correctives :
Arrêt de l'appareil, le temps d'effectuer les contrôles nécessaires et les réparations.

Actions préventives :
Rappels aux pilotes des points suivants :
- L’importance d’avoir la bonne vitesse en très courte finale juste avant l’arrondi, car les rebonds lors d’un atterrissage sont toujours dus à un excédent de vitesse par rapport à la norme. Cet excédent de vitesse donne à l’avion suffisamment d’énergie pour le maintenir en vol, surtout en effet de sol. Le moindre impact sur la piste le renvoie en l’air.
- En courte finale, si les paramètres, axe, plan et vitesse ne sont pas corrects, l’atterrissage doit immédiatement être interrompu par une remise des gaz. C'est souvent plus sûr que de vouloir se poser à tout prix.