Problème de verrouillage de la roulette de nez des DR400
Ref : 4NB2WZRCYL1
Dates
Date de déclaration : 17/09/2024
Dernière modification : 17/09/2024
Date de clôture :
17/09/2024
Descriptif de l'évènement
Il s’agit d’un vol entre notre base et LFRF (Granville) hier, avec un détour au-dessus du Mont Saint-Michel. Je suis accompagné de 2PAX et nous avons fait le plein complet de l’appareil (ce qui engendre un léger centrage arrière). Nous décollons vers 14h. Le voyage se déroule bien et la météo offre de bonnes conditions de vol. Nous sommes en communication avec le SIV de Rennes car beaucoup d’aéronefs sont présents, notamment au-dessus du Mont Saint-Michel. Arrivé à Granville où je pense passer verticale terrain, un avion de largage m'annonce des sauts de parachutistes en cours. Je rejoins donc directement la vente arrière de la piste 24. En base, je suis doublé par le largueur qui souhaite se poser avant moi. Un avion encore sur la piste l’oblige à faire une remise des gaz très basse alors que je suis en finale. L’approche me coûte plus de ressources en concentration mais est maîtrisée. Incident : à la suite d’une approche maîtrisée, j'arrondis assez rapidement. Le train principal touche, puis la roulette de nez. Nous entamons donc la décélération centrée sur la piste. Or, l'arrondissement ayant été assez doux, le train ne semble pas déverrouillé et reste légèrement désaxé par rapport à la trajectoire. Cela provoque d'intenses secousses lors du freinage rendant inefficaces, mes tentatives de garder l'axe. À environ 20km/h l'avion effectue une sortie de piste dans la pelouse sur 3,4 mètres avant de s'immobiliser. Je réussis à tourner légèrement à droite afin que mon aile gauche ne gène pas le roulage d’autres appareils sur la piste. À partir de l'immobilisation, j'ai pu regagner le contrôle total de mes commandes de direction. Lors des premières secousses, j’ai crû qu’il s’agissait d’un problème moteur, car l’avant de l’avion vibrait très fortement. J’ai donc coupé le moteur dès l’immobilisation de l’appareil en gardant la batterie allumée pour conserver mes instruments et pour communiquer à la radio. A la vérification de mes paramètres moteurs, tout était en ordre et j’ai donc compris que le problème venait sans doute du train avant. Effectivement, concomitamment aux vibrations, mes palonniers vibraient fortement de manières incontrôlées. Ayant repris le contrôle des gouvernes de direction, j’ai donc repris mes check-lists pour redémarrer l’appareil et rouler jusqu’au parking de l’aéroclub de Granville. Résultats : les passagers n'ont pas eu le temps d'avoir peur fort et je l’ai ai rassuré dès l’immobilisation de l’appareil. Le contour en herbe autour de la piste n'a pas endommagé l'avion et c’est pour cette raison que j’ai pris la décision de déplacer l’avion sur l’aire de manœuvre. Une fois à terre, je vais me renseigner pour discuter avec un mécanicien qui n’est pas disponible. Un instructeur présent au club affirme qu’il s’agirait d’un phénomène de « Shimmy », mais à ce moment précis, aucune information supplémentaire ne me permet de valider la thèse d’un verrouillage de train ou d’un phénomène de Shimmy. Avant de redécoller vers Dreux, j’effectue des essais roulage qui se déroulent sans problème. Nous redécollons vers notre base et le voyage ainsi que l’atterrissage se dérouleront sans encombre. Arrivé à Dreux, j’effectue toutes mes check-lists d’après vol. A la suite de cet événement, j’ai pris la responsabilité d’indiquer la remarque « fortes vibrations à la décélération » dans le carnet de route de l’avion.
- du point de vue légal Si j'ai demandé l'expertise d'un instructeur à Granville et l'avis d'un pilote de mon club, j'aurais dû demander l'autorisation de mon chef-pilote avant de repartir.
- du point de vue opérationnel Ayant annoté le carnet de route avec la mention "fortes vibrations", j'ai cloué l'avion au sol pour inspection mécano. En soit, le problème est apparemment connu sur DR. Donc j'aurais peut-être dû éviter d'annoter le carnet de route avant d’avoir l’avis de mon chef-pilote ou d’un instructeur du club.
- sur le plan aéronautique et sur mes responsabilités de commandant de bord Si l'avion n'a pas été endommagé par la sortie de piste car il s’agissait d’une pelouse tondue sans obstacle, il aurait été judicieux de sortir de l'appareil après l’immobilisation et l’extinction du moteur pour constater la présence de dégâts avant de repartir.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Matériel
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK, vent calme
Environnement :
Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement :
A l'atterrissage
Type de vol :
Navigation
Type d'évènement :
Sortie de piste
Type d’aéronef :
DR 400/160
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Sensibilisation aux pilotes et point d’attention lors des lâchers machines.
Actions correctives :
Sensibilisation aux pilotes et point d’attention lors des lâchers machines.
Actions préventives : Sensibilisation aux pilotes et point d’attention lors des lâchers machines.