Après 2h de navigation, intégration sur le terrain de belle île en mer pour la 1ère fois. En finale, le 2ème cran de volet refuse de se verrouiller. Je demande au passager en place droite d'essayer de tenir la commande du volet au 2ème cran. La piste est très courte, le DR400 Régent 180cv est très difficile à ralentir et sans le 2ème cran, ma vitesse d’approche est trop élevée. Je parviens à me poser mais heurtant assez violemment le seuil de piste. Aucun dégâts à déclarer mais une belle peur de ne pas pouvoir m’arrêter avant la fin de la piste.
J'en tire de cette expérience que je n'aurai pas du insister à vouloir à tout prix poser l'avion avec une telle vitesse (150km/h) et une si petite piste. J'aurais du remettre les gaz et retenter une approche finale moins rapide.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Matériel
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
Environnement :
Non défini
Phase de l'évènement :
En approche finale
Type de vol :
Navigation
Type d'évènement :
Non défini
Type d’aéronef :
DR 400/180
Equipement :
Instrumentation mixte (aiguille + GPS par exemple)
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Le défaut de maintien du 2ème cran de volets a perturbé fortement le pilote lors de son approche à LFEA. La solution trouvée par le pilote de demander au passager de maintenir les volets en position atterrissage "manuellement" peut sembler pertinente mais le risque d'un relâchement accidentel du levier est bien réel et peut conduire à une perte de portance importante à un moment crucial de l'atterrissage (arrondi par exemple) avec de graves conséquences pour l'aéronef et ses occupants. L'approche effectuée à 150 km/h au lieu de 125 km/h entraine une augmentation de la distance d'atterrissage d'environ 25%. Considérant une distance d'atterrissage de 530m aux conditions du jour (à 125km/h) pour une LDA de 660m à LFEA en piste 24, la survitesse nous donne une distance d'atterrissage de 662m (à 150km/h), SUPERIEURE à la LDA... En de telles circonstances, vitesse excessive, piste courte, la remise de gaz aurait dû S'IMPOSER au pilote afin de se représenter dans de meilleures conditions. Le non signalement d'un atterrissage dur peut conduire à un incident/accident différé dû à un potentiel endommagement de l'aéronef lors de celui-ci. Il est donc IMPERATIF de signaler un tel évènement.
Actions correctives : la maintenance a été avisée du problème de maintien du 2ème cran de volet
Actions préventives : un rappel sera fait aux pilotes sur la conscience des marges à l'atterrissage sur des terrains limitatifs, sur la nécessité de remettre les gaz en cas de doute et de signaler un atterrissage dur à la maintenance.