Départ pour une navigation en Bristell B23 avec une passagère.
Check-list avant décollage au point d’attente B28.
Essais moteur conformes et paramètres normaux.

J’effectue mon briefing avant décollage, c’est-à-dire les actions en cas de panne moteur avant et après la vitesse de rotation, ainsi que la conduite du vol en cas de panne mineure.

Longueur de piste disponible : 1700 m.

Le contrôle m’autorise à décoller, en particularité, un avion est en longue finale.

Vérification pendant la course au décollage, badin actif, pas d’alarme, mais 5300 RPM au lieu des 5500 RPM attendus.

Après vérification des positions des manettes du moteur à pleine puissance et d’ hélice plein petit pas, j’initie l’arrêt décollage.

Piste dégagée, le contrôle m’autorise à refaire des essais moteur au point d’attente.
Le manque de tours moteur est confirmé.

Nous rentrons au parking aéro-club.
Je fais part de l’évènement à un instructeur qui arrête l’avion et prévient la maintenance.

Mon vol de prorogation SEP il y a deux mois a été l’occasion de revoir ces procédures.

Cet entrainement récent a été profitable car il m’a aidé, en révisant et en appliquant la méthode, à conduire cet arrêt décollage sereinement sans être affecté par l’effet de surprise.

Je m’applique aussi à faire mes briefings à haute voix.
Ces briefings ont aussi participé à informer ma passagère, et à garder ainsi une ambiance confiante à bord.

A postériori, je m’aperçois que j’ai prévenu la tour un peu trop tôt par radio alors que mon avion n’était pas encore arrêté.
La perception de savoir un avion en finale, alors que cette crainte est sans fondement, a sûrement participé à cette précipitation inutile.

L’entrainement effectué lors de la prorogation SEP inclut l’arrêt décollage faisant suite à une panne moteur simulée ou à un autre facteur déclencheur.
Ces procédures rarement rencontrées sont révisées à cette occasion dans les meilleures conditions de sécurité avec l’instructeur.
Le vol de prorogation récent a été profitable à l’application de la méthode acquise lors de la formation.

Le briefing avant décollage apporte non seulement un rafraichissement pour le pilote des actions à effectuer en cas de panne avant et après la rotation, il informe aussi les passagers de façon implicite.
C’est ainsi que le briefing annoncé par le pilote aura également la fonction de soulager celui-ci en diminuant la dispersion d’attention provoquée par des réactions ou des questionnements inattendus des passagers juste au moment où il aura besoin de toute sa concentration.

Enfin, cet événement géré de façon appropriée est aussi le résultat d’un travail personnel qui comprend la connaissance machine et de ses paramètres.
Il n’y a pas eu d’hésitation quant à l’interprétation du nombre de tours moteurs, fruit d’une révision régulière du manuel de vol et des procédures d’urgence.

Nous pouvons souligner trois notions importantes illustrées par cet événement :

- L’entrainement ou la remise à niveau périodique avec un instructeur,
- L’intérêt de briefings concis, adaptés et adéquats dans toutes les phases du vol où ceux-ci sont nécessaires,
- La remise en question et le travail personnel de maintien des connaissances,

Ces trois notions ont participé à la gestion de la panne moteur en conformité avec les critères standards attendus d’un titulaire d’une licence PPL assortie de la qualification SEP.