Le pilote revient d’un vol local. Le vent était de NNE pour 7 kt, il se présente en finale pour la piste 07D. Après l’atterrissage lors du roulage, l’avion part sur la gauche et le pilote n’arrive pas à rattraper le changement de trajectoire. Il sort de la piste, roule dans l’herbe et arrive à ramener l’avion sur la piste. L’avion rejoindra sans dommage l’aéroclub.
Classification de l'évènement
La déclaration concerne :
Sécurité des vols (SV)
Catégorie :
Facteurs Humains
Nature du vol :
VFR Jour
Conditions météo :
CAVOK, NNE 7 kt
Environnement :
Contrôlé (Classe A, B, C, D, E)
Phase de l'évènement :
A l'atterrissage
Type de vol :
Local
Type d'évènement :
Sortie de piste
Type d’aéronef :
DR 400/120
Equipement :
Non défini
Evaluation du risque
Traitement de l'évènement
Rappel et recommandation de l’aéroclub
Pour tout atterrissage, il est impératif d’arriver sur la courte finale à la vitesse de 1,3 de VS. Faites bien votre palier de décélération, gaz plein réduit, à 50 cm au-dessus de la piste. Durant cette décélération, faites une variation progressive de votre assiette pour atteindre la même assiette que celle du décollage, c’est-à-dire le nez accroché sur l’horizon. Une fois l’avion posé, continuez par une action arrière sur la profondeur pour garder la roulette de nez en l’air. Bien sûr, si vous avez du vent de travers, pensez avant le toucher du train principal à ramener le nez de l’avion sur l’axe de piste par une action au palonnier, et de bien placer la manche du côté du vent. Sur un avion à train tricycle, le centre de gravité est devant le train principal, l’avion est auto stable, c’est-à-dire qu’il se réalignera tout seul sur l’axe de piste. Pour s’orienter tout seul, encore faut-il qu’il puisse pivoter sur son train principal. Pour cela il faut que la roulette de train ne soit pas posée sur la piste. Donc pendant la phase de roulage après l’atterrissage, continuez à garder le plus longtemps possible le nez sur l’horizon, en continuant votre action arrière sur la commande de profondeur. C’est l’avion qui baissera de lui-même son nez lorsque la vitesse ne permettra plus de lui maintenir son assiette cabrée. Sur DR42 vous pouvez à ce moment-là, accompagner la chute du nez de l’avion par une action manche en avant pour déverrouiller le train avant. Si vous avez la nécessité de faire un freinage puissant, pensez à garder le manche en arrière, cela soulagera la compression du train avant de l’écrasement dû au freinage.
Une sortie de piste est généralement due à un poser trop tôt de la roulette de nez après le toucher du train principal, avec une vitesse de roulage excessive, et le manche qui n’est pas maintenu du coté du vent.
L’ aéroclub recommande en cas de sortie de piste, de ne jamais remettre de la puissance moteur. Une fois l’avion immobilisé il est impératif de s’assurer de la qualité du terrain devant l’avion avant de le ramener sur la piste en dur. A Brest, appelez les pompiers qui gèreront la sortie de l’avion de l’herbe. Si vous êtes sur un terrain sans aucune assistance, vous devez descendre de l’avion et contrôler qu’il n’y a pas de trou ou d’ornière qui empêchera la sortie de l’avion.
Dans le cas présent, au vu de la trace GPS, le pilote a été jusqu’à une demie largeur de piste dans l’herbe, soit environ 20 m. Il a ramené l’avion sur la piste en mettant de la puissance moteur de façon importante puisque l’avion ne roulait pas facilement dans l’herbe. S’il avait rencontré une ornière sur son chemin, la roue avant serait tombée dans le trou, l’hélice aurait touché le sol avec beaucoup d’énergie, provoquant à coup sûr de gros dégâts sur l’avion. Cela aurait était dommage puisqu’au départ l’avion n’avait rien…..