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Atterrisage avec rupture partiel du train principal
Ref : CESWHBUJPW

Dates

Date de déclaration : 28/08/2018
Dernière modification : 08/09/2018
Date de clôture : 08/09/2018

Descriptif de l'évènement

Lors de l'atterrissage en piste 31, j'étais éblouie par le soleil couchant ce qui m'a causé une difficulté à apprécier la hauteur de l'avion lors de l'arrondie. Rebond à l'atterrissage suivi d'un "clac", entrainant une décision de remise de gaz.
Lors de la montrée initiale nous nous sommes rendues compte que nous ne pouvions plus voir le train principal gauche depuis le cockpit.
Confirmation faite par un instructeur au sol par radio, nous conseillant de faire un passage au dessus de la piste pour vérifier l'étendue des dégâts visuellement.
L'amortisseur du train principal gauche s'est désolidarisé du fuselage laissant pendre le train principal gauche sur ses charnières.
Nous nous sommes ensuite positionnées en attente à l'est du terrain afin d'élaborer une stratégie conjointe pour ramener l'avion avec un train manquant.
Nous avons préparé la cabine (ceintures, objets potentiellement volants, briefing passager).
Nous avons ensuite débuté l'approche de manière standard décidant de réaliser un atterrissage de précaution.
L'avion a touché une centaine de mètres après les V sur son assiette trois points, le manche a été maintenu en butée arrière et le gauchissement progressivement en butée à droite.
Le train principal gauche a ensuite touché le sol a relativement faible vitesse et s'est arraché. L'avion est parti en cheval de bois par la gauche et s'est arrêté.
Nous avons coupé les contacts et arrivées d'essence et évacué l'avion, les personnes présentes au sol sont venues nous assister immédiatement.
Nous n'avons pas été blessées.
A part les dégâts sur le train principal, nous avons constaté des dégâts sur l'aile gauche. L'hélice n'a pas touché le sol.
Etant Chef de cabine, mon expérience professionnelle m'a permis d'appréhender la situation d'urgence avec calme et sang froid.
Ma passagère étant élève pilote, elle m'a été d'une grande aide lors de la préparation cabine et elle a su également garder son sang froid malgré la tension de la situation.
L'instructeur présent au sol m'a permis grâce à ses conseils par radio de prendre la meilleure décision possible et de rester concentrée sur mon pilotage de l'avion.
De part leur manque de connaissances aéronautique, les pompiers nous ont abordé rapidement et de manière intrusive augmentant significativement notre stress et ne nous permettant pas de répondre sereinement à leurs questions. Nous aurions préféré quelques minutes de répit afin de nous remettre de nos émotions et avoir les idées claires.

Classification de l'évènement

La déclaration concerne : Sécurité des vols (SV)
Catégorie : Facteurs Humains
Nature du vol : VFR Jour
Conditions météo : CAVOK Vent 310/8KT
Environnement : Non Contrôlé (Classe F, G)
Phase de l'évènement : A l'atterrissage
Type de vol : Local
Type d'évènement : Atterrissage dur
Type d’aéronef : Autre
Equipement : Instrumentation classique (aiguille)

Evaluation du risque

Traitement de l'évènement


Une hauteur d'arrondi importante génère le risque d'atterrissage "dur" et des "rebonds".

Actions correctives : La pilote a limité les dommages lors de l'atterrissage qui a été effectué sous les directives d'un instructeur présent sur le site.
L'avion a été stocké en attente de l'expertise "assurances. Celle-ci a été faite le 27 Août 2018. Les conditions de survenance de l'accident identifiées par l'expert sont consécutives à un atterrissage "dur" qui a entraîné des dommages sur le train d'atterrissage principal, la voilure gauche, partie inférieure du fuselage, marche pied "pax"... Une estimation détaillée est en cours.
L'avion est réparable.

Actions préventives : Une mise à jour de la fiche réflexe n° 1 "Conduite à tenir suite accident aéronef" a été faite. Il s'agissait de clarifier les actions à faire auprès du pilote et des occupants dans le cadre d'un débriefing.
Pour rappel, suite à un accident d'aviation civile, il y a trois enquêtes qui sont diligentées à savoir:
- Enquête technique par l'autorité de l'aviation civile (enquêteur de première information, BEA,...)
- Enquête judiciaire par l'autorité judiciaire via la Gendarmerie des Transports Aériens, Police de l'Air suivant leur compétence territoriale. il s'agit d'identifié les responsabilités et conséquences juridiques.
- Enquête des assurances qui sont conduites par un expert indépendant qui a la charge d'identifier ou non les clauses d'exclusion des garanties, les coûts de remise en état selon le principe "économiquement réparable" et la couverture des garanties souscrites.

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