L’avion a bien démarré au deuxième essai après avoir brassé l’hélice plusieurs fois et respecté les procédures de démarrage. La manette des gaz me semblait déjà dure mais n’ayant pas volé depuis un certain temps et vu que la température était basse, je n’y prête pas plus attention car la manette fonctionne néanmoins correctement.

Je décolle et prend la direction du sud à 2100 pied QNH. Avec du recul maintenant je me rend compte que les deux manettes n’avaient pas la même course. Sur le trajet, je pousse les gaz et souhaite monter à 2500 pieds QNH. Le moteur ne prend qu’environ 200 tours et surtout ne donne pas l’impression de donner tout son potentiel et la course de la manette est vraiment courte et étrange.
Je me rend compte alors que la manette a du jeu et ne « transmet » pas toute la puissance au moteur. Je regarde le compte tour qui me le confirme et prend instinctivement la manette de gaz de droite. Elle est plus ferme et transmet correctement la puissance. Tous les paramètres moteurs sont au vert. En reprenant en main pour essai, la manette de gauche je me rend bien compte qu’elle ne fonctionne plus correctement, voir même qu’elle flotte dans son logement. Je décide de ne plus la toucher et continuer le vol avec la manette de droite.

Je procède à l’atterrissage avec le manche dans la main gauche et la manette des gaz dans la main droite (inhabituel pour moi!). Atterrissage souple et en douceur. Je ne prendrai la mesure de ce qui est arrivé qu’une fois au sol, sorti de l’avion.

Il est important de prendre en compte les signaux faibles dans la gestion du vol (même un léger doute est à lever par une vérification)

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