Gamme Aérogest : logiciel de gestion pour l'aviation
Atterrissage dur
Ref : CGAQFLUB0S

Dates

Date de déclaration : 24/05/2020
Dernière modification : 27/05/2020
Date de clôture : 27/05/2020

Descriptif de l'évènement

Le pilote effectue son premier vol de reprise après les deux mois de confinement.
Le service du contrôle maintient les tours de piste en 25 L ou R malgré une légère composante de vent arrière. Bien qu’effectuant ses tours de piste sur la piste principale de plus de trois kilomètres, le pilote effectue deux remises de gaz, visiblement gêné par ce petit vent arrière qui lui donne le sentiment de consommer beaucoup de piste. Lors de l’atterrissage le pilote admet avoir poser l’Aquila à plat en trois points. Il termine son vol sans autre événement. Le lendemain on s’aperçoit que l’avant du carénage de la roue avant est totalement rappé jusqu’à la trame carbone.
J’ai effectué un atterrissage trois points qui a pu faire plonger l’avant de l’avion. Lors du freinage de l’avion j’ai tendance à mettre le manche en avant ce qui augmente aussi le poids sur le train avant. Ces façons de faire ont pu amener le carénage de la roue avant à toucher le bitume de la piste. Je n’ai pas non plus lors de la visite près-vol effectué un contrôle visuel de ce carénage, ni après mon vol pour m’assurer qu’il n’y avait aucun dommage.

Classification de l'évènement

La déclaration concerne : Sécurité des vols (SV)
Catégorie : Facteurs Humains
Nature du vol : VFR Jour
Conditions météo : vent du nord 10 kt
Environnement : Contrôlé (Classe A, B, C, D, E)
Phase de l'évènement : A l'atterrissage
Type de vol : Solo pilote
Type d'évènement : Atterrissage dur
Type d’aéronef : AQUILA-AT01
Equipement : Instrumentation classique (aiguille)

Evaluation du risque

Traitement de l'évènement


Le pilote est un jeune breveté, et les deux mois d’arrêt ont peut-être contribué à une perte des automatismes. Cependant, étant dans la période de validité du lâcher, rien ne l’obligeait à revoler avec un instructeur.
Des vitesses d’approche un peu rapides et la légère composante de vent arrière ont visiblement perturbé le pilote. Voyant qu’il consommait plus de piste que ce qu’il avait l’habitude d’avoir, il entreprend par deux fois une remise de gaz. La remise de gaz est toujours la bonne solution à une situation non maîtrisée. Cependant à la troisième tentative, visiblement dans la même situation, le pilote décide de poser l’avion à plat. Dans ce cas la force de l’impact sur le train avant qui est particulièrement souple sur l’Aquila, a provoqué le plongeon du nez et le frottement du carénage sur la piste.

Lors des vols de reprise poste confinement, et même si rien ne vous y oblige, n’hésitez pas en cas de doute sur vos capacités à faire appel à un instructeur. Cela vous permettra de reprendre les automatismes en toute confiance.
L’Aquila est un avion qu’il est impératif de poser que deux points, le train avant n’est pas fait pour supporter un atterrissage. Il est donc nécessaire de bien tenir le nez de l’avion durant le palier de décélération jusqu’à l’atterrissage du train principal.
Ne jamais oublier qu’il n’est jamais trop tard pour faire une remise de gaz lorsque la situation semble vous échapper. Elle est toujours préférable même s’il faut la répéter plusieurs fois, que de vouloir provoquer un atterrissage mal engagé.

Documents associés